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Critique de Alfaric


Avec ce tome 19 nous sommes toujours dans l'Ère des Châtiments, et nous entrons de plein pied dans le Cycle de la Naissance...
Kentaro Miura a travaillé pour les auteurs de la saga culte "Hokuto no Ken" et ici cela se sent fort joliment : alors que la jalousie fait des ravages parmi les pauvres ères sévissent également les chasseurs de sorcières, et alors qu'on nouveau drame se prépare le chevalier noir émerge sans un mot d'un nuage de poussière pour faire leur faire la misère... Les bad guys fanatiques tombent comme des mouches et la justice triomphe, amenée par un hors-la-loi à l'âme tourmenté : nous sommes donc bien dans une oeuvre populares où un gars du peuple parle aux gars du peuple !
Nina souhaite sauver sa peau en vendant Casca aux hérétiques, mais c'est l'arroseur arrosé quand ces derniers les rattrapent et souhaitent sacrifier Nina à Casca d'après eux la prêtresse des ténèbres... Après Nina qui avait dénoncé Joachim aux hérétiques, voici Joachim le miraculé qui dénonce Nina aux fanatiques : les amants sont vraiment maudits ! Dans la caverne aux orgies anthropophages, les twists pleuvent : arrivée d'Isidro, arrivée de la troupe des Chaînes Sacrées, transformation du gourou en démon par l'Apôtre sans nom qui jettent de l'huile sur le feu qui brûle entre fanatiques et hérétiques, et arrivée salvatrice du chevalier noir seul capable de l'arrêter et de le tuer... Mais en mission pour sauver ce qu'il reste du seul et unique amour de sa vie, Guts joue de malchance puisqu'alors qu''Isidro tente de mener Casca et Nina en lieu sûr, Serpico le renard lui tend un embusacade : c'est le 2e round de leur affrontement !
Les choses se précipitent et la Team Guts rejoint la Tour des Châtiments pour délivrer Nina qui s'enfonce dans les abîmes du désespoir et Casca qui est soumise à la question dans une vierge de fer... Dans la mythologie créée par le mangaka Casca est comme Guts devenue un interstice entre les mondes physique et astral, une porte au sens lovecraftien du terme par laquelle fantômes et monstres prennent pied dans la réalité : dans la salle de torture de l'Inquisition toutes leurs victimes reviennent à la vie sous la forme de blobs avides de vengeance !
L'Horreur déferle sur la Tour des Châtiments, et c'est chacun pour sa peau... Mais au fond de la Boîte de Pandore il reste toujours l'Espoir : Guts abandonne sa quête de vengeance pour sauver Casca, dans ce grand merdier Luka la péripatéticienne et Jérôme le chevalier blasé brillent par leur humanité, et malgré tout le mal qu'ils se sont fait l'un l'autre Nina et Joachim finissent par se retrouver... (Sans parler de Farnèse et Serpico qui sont en train de basculer du bon côté !) le cliffhanger ? Alors que la Team Mozguz s'apprêtent à affronter les blobs vengeurs, l'Apôtre sans nom vient ajouter une nouvelle pierre à l'édifice du chaos !!!


Nous sommes en face d'une oeuvre d'exception réalisée par un perfectionniste de l'extrême, chaque planche est riche de cases et de phylactères qui s'appuient sur tous ce qui a précédé pour annoncer tout ce qui va suivre, chaque nouveau tome apportant un nouvel éclairage sur l'ensemble de la saga : c'est avec technique aucun faille et un scénario sans défaut que l'auteur nous dévoile les arcanes de l'humanité tout entière... Pour ne rien gâcher les graphismes en amélioration depuis la première page sont ici un pleine maturation : les arrières-plans sont de plus en plus travaillés, pour ne pas dire de toutes beauté, pour un charadesign qui entre réalisme et expressionnisme trouve son expression la plus élevée ! A chaque fois qu'un kikou, un rageux ou un prescripteur d'opinion à la con vient faire son pisse-froid en déclarant que l'histoire dark fantasy ne serait pas intéressante et pas cohérente, ou que les graphismes qui ne respecteraient pas l'académisme des prétendus beaux arts ne seraient pas crédibles vous pouvez directement le classer dans la catégorie « crevard dans sa tour d'ivoire »...
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