Ces jeunes femmes fières et solitaires longeant leur vie comme on parcourt les quais d'un fleuve à l'eau noire qui ne vous emmène nulle part. Ce sont les figures de proue du navire Modiano, accostant sans cesse dans la mémoire fragile du temps. Avec ces appartements abandonnés, ces villes floues et mystérieuses ; ces femmes et ces hommes inconnus, qui se cachent, aiment, errent, végètent... Ces jeunes femmes, donc, on aimerait leur murmurer à l'oreille notre tendresse et aussi quelques questions indiscrètes qui n'auraient aucune réponse ; peut-être un demi-sourire, un regard lointain, furieusement libre....
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