AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cmpf



Comédie en cinq actes et en vers jouée pour la première fois en décembre 1662 et publiée en 1663, pendant de l'école des maris, pièce en trois actes sur un thème similaire.
Comme il est alors d'usage, Molière s'est inspiré d'autres oeuvres, La précaution inutile, titre de différentes nouvelles ou pièces qui lui inspire l'idée d'une jeune fille élevée dans un couvent, dans la plus stricte ignorance, et d'une nouvelle de Straparole, le confident inapproprié à laquelle il emprunte le quiproquo d'un jeune homme amoureux d'une jeune fille et qui informe des progrès de sa cour celui qui espère en être bientôt le mari.
C'est la peur qu'Arnolphe a des femmes, qui peuvent se montrer plus rusées que les hommes qui cherchent à les contrôler qui le pousse à vouloir une épouse plus près de la bête que de l'être humain. Tandis que Chrysalde, figure de l'homme raisonnable souvent présent dans les pièces de Molière, pense que si le destin d'un homme est d'être cocu, il n'y a pas grand-chose à faire contre et que finalement le malheur n'est pas si grand, la vie avec une femme fidèle mais revêche, querelleuse étant bien plus pénible.
L'ingénuité d'Agnès, assez savoureuse, ne l'empêche pas d'imaginer des stratagèmes pour communiquer avec son amant Horace, d'autant plus qu'elle n'y voit pas malice.
Arnolphe, le ridicule qui veut façonner une femme à sa convenance connaît bien sûr une déconvenue, tandis que les amoureux, avec la bénédiction du père et de l'oncle de la jeune fille seront mariés, final attendu d'une comédie. A noter que ce fut le rôle qu'assuma Molière.
Dans cette comédie il remet en cause la position de l'Église quant au mariage avec la lecture des Maximes du mariage ou les devoirs de la femme mariée, avec son exercice journalier qu'il impose à Agnès, l'éducation des femmes, leur statut, l'inégalité entre les sexes.
L'immense succès de la pièce lui vaudra des reproches sur son comique, sur l'ambiguïté de certaines expressions plus ou moins ouvertement sexuelles. Il saura d'ailleurs parfaitement utiliser cette polémique pour assurer une plus grande publicité à cette oeuvre.
Différentes réponses ou parodies seront écrites, Molière lui-même écrira La critique de l'école des femmes puis L'impromptu de Versailles.
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}