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Critique de cmpf


La préciosité est un genre qui apparait au milieu du XVIIème siècle. Outre les recherches de langage, on y trouve des revendications féministes. Les pièces ou roman sur ce thème ne sont pas rares à cette époque. La prétieuse (sic) ou le mystère des ruelles d'un certain abbé de Pure semble le plus intéressant.

Cette pièce m'a beaucoup moins amusée que le Tartuffe. Sans doute parce que ces précieuses, je ne les ai pas trouvées si ridicules. Ces deux jeunes femmes essaient d'échapper au destin tout tracé pour leur sexe, se marier et assurer la descendance de leur mari. L'une voudrait ne se marier que selon son inclination et pas avec le premier homme qui se présente, l'autre voudrait carrément y échapper. Alors oui, elles manquent de discernement dans leur langage :
« Marotte : Voilà un laquais qui demande si vous êtes au logis, et dit que son maître vous veut venir voir.
Magdelon : Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement. Dites : « Voilà un nécessaire, qui demande si vous êtes en commodité d'être visibles. »
Et dans leur pensée en ne distinguant pas la fausse distinction des deux nobles. Mais elles sont jeunes, n'ont pas eu l'occasion de fréquenter de vrais salons, n'ont éduqué leur goût que grâce aux romans de Melle de Scudéry.
En revanche, j'ai trouvé les deux bourgeois assez grossiers. Ils se présentent, sans faire apparemment d'efforts de toilette, assurés qu'ils sont d'être agréés par ces deux provinciales auxquelles, ils font l'honneur de demander leur main. Ils les nomment deux pecques, terme fort désobligeant. Leur ressentiment se traduit par une vengeance cruelle.
Quant à leur père et oncle, il ne se soucie pas de leur bonheur, empressé qu'il est de se débarrasser d'elles.
Il y a quelque chose de la farce dans cette pièce avec les bastonnades et les masques que portent les valets, figures bien connues par leur nom Mascarille et Jodelet du public de 1659, date de la première représentation.
Je me suis demandé quelle était l'intention de Molière, lui qui fustige les mariages contre les inclinations. Voulait-il simplement faire rire ? Sans doute, le sujet est à la mode, c'est un jeune auteur qui n'a pas encore toutes les faveurs du Roi, même s'il a déjà joué devant lui l'année précédente et que sa troupe est celle de Monsieur. Les finances ne sont pas au mieux lorsqu'il présente cette pièce qui est un succès.
Là encore, il s'agissait d'une oeuvre que je connaissais déjà, et je vais continuer à lire ou relire Molière, il y en a beaucoup que j'ai envie de découvrir.
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