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Critique de GribouilleChat
Tout d'abord, merci à Babelio et à l'opération « Masse critique » pour l'envoi de ce livre !
Fra Filippo Lippi, moine florentin du Quattrocento, est aussi et surtout un peintre célèbre, un de ceux qui avec Masaccio et d'autres a été à l'origine de la révolution picturale que fut la Renaissance italienne à ses débuts. Entré en 1414, à l'âge de huit ans, au couvent de Santa Maria del Carmine, il s'orienta très tôt vers la peinture, observant notamment Masaccio à l'oeuvre dans l'église du couvent. Son art, d'abord imprégné de gothique, explore peu à peu les découvertes du temps, s'essaie à la perspective, abandonne progressivement l'or de l'art gothique florentin pour des couleurs plus originales, humanise les figures religieuses et introduit de nouveaux rapports avec le réel dans ses oeuvres, essentiellement religieuses…
C'est Vasari qui, au XVIe siècle, fit connaitre Lippi et son oeuvre ; la monographie qu'il lui consacre insiste spécialement sur la vie amoureuse scandaleuse du moine qui, finalement fut relevé de ses voeux en même temps que la nonne qui lui servait de modèle et fut aussi la mère de ses enfants ; il semble que ce soit principalement cet aspect scandaleux qui ait retenu l'attention de la plupart des biographes, au détriment de son talent qui était grand, lui qui fut le maitre de Botticelli.
Notre époque a négligé Lippi – un des premiers à signer ses oeuvres – alors qu'il était reconnu comme un des meilleurs peintres de son temps et fut un protégé de la famille de Médicis. À sa mort à Spolète, il fut inhumé dans la cathédrale qu'il venait de décorer, dans un magnifique tombeau de marbre tandis que vingt ans plus tard, Laurent de Médicis lui fit ériger un cénotaphe à Florence.
La plaquette qu'A.-S. Molinié lui consacre est très intelligemment conçue : en une cinquantaine de pages, elle réussit le tour de force de nous présenter l'homme sans s'appesantir sur ses frasques amoureuses et le peintre dans son parcours artistique novateur. Elle nous offre des tableaux synoptiques, des synthèses informatives et des analyses d'oeuvres qui, sans être excessivement savantes ni techniques, permettent de comprendre la place particulière de l'artiste dans son époque. Enfin la plaquette est abondamment illustrée de reproductions en couleur.
Bref, un livre qui m'a cultivée et nous m'a donné envie d'en savoir plus sur Fra Filippo Lippi !
Lien : http://artetlitterature.blog..
Fra Filippo Lippi, moine florentin du Quattrocento, est aussi et surtout un peintre célèbre, un de ceux qui avec Masaccio et d'autres a été à l'origine de la révolution picturale que fut la Renaissance italienne à ses débuts. Entré en 1414, à l'âge de huit ans, au couvent de Santa Maria del Carmine, il s'orienta très tôt vers la peinture, observant notamment Masaccio à l'oeuvre dans l'église du couvent. Son art, d'abord imprégné de gothique, explore peu à peu les découvertes du temps, s'essaie à la perspective, abandonne progressivement l'or de l'art gothique florentin pour des couleurs plus originales, humanise les figures religieuses et introduit de nouveaux rapports avec le réel dans ses oeuvres, essentiellement religieuses…
C'est Vasari qui, au XVIe siècle, fit connaitre Lippi et son oeuvre ; la monographie qu'il lui consacre insiste spécialement sur la vie amoureuse scandaleuse du moine qui, finalement fut relevé de ses voeux en même temps que la nonne qui lui servait de modèle et fut aussi la mère de ses enfants ; il semble que ce soit principalement cet aspect scandaleux qui ait retenu l'attention de la plupart des biographes, au détriment de son talent qui était grand, lui qui fut le maitre de Botticelli.
Notre époque a négligé Lippi – un des premiers à signer ses oeuvres – alors qu'il était reconnu comme un des meilleurs peintres de son temps et fut un protégé de la famille de Médicis. À sa mort à Spolète, il fut inhumé dans la cathédrale qu'il venait de décorer, dans un magnifique tombeau de marbre tandis que vingt ans plus tard, Laurent de Médicis lui fit ériger un cénotaphe à Florence.
La plaquette qu'A.-S. Molinié lui consacre est très intelligemment conçue : en une cinquantaine de pages, elle réussit le tour de force de nous présenter l'homme sans s'appesantir sur ses frasques amoureuses et le peintre dans son parcours artistique novateur. Elle nous offre des tableaux synoptiques, des synthèses informatives et des analyses d'oeuvres qui, sans être excessivement savantes ni techniques, permettent de comprendre la place particulière de l'artiste dans son époque. Enfin la plaquette est abondamment illustrée de reproductions en couleur.
Bref, un livre qui m'a cultivée et nous m'a donné envie d'en savoir plus sur Fra Filippo Lippi !
Lien : http://artetlitterature.blog..
