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EAN : 9782915398038
64 pages
A propos (13/03/2009)
4.5/5   6 notes
Résumé :

Plus connu pour sa vie mouvementée que pour son art... Telle est l'injustice faite à Filippo Lippi, peintre florentin majeur du Quattrocento.En dépit de son habit de moine, Fra Filippo, il est vrai, vécut mille péripéties qui alimentèrent l'imagination des écrivains et romanciers des siècles suivants. Accumulant frasques sentimentales et démêlés avec la justice, il fut emprisonné et soumis a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je tiens tout particulièrement à remercier Babelio et son opération masse critique et les éditions a propos pour m'avoir fait parvenir cet ouvrage.

J'aime beaucoup l'Italie, la peinture et la renaissance, ce livre était donc fait pour moi et figurait donc en tête de mes choix lors de la masse critique.

Avant de vous parlez du contenu du livre, je voudrais dire que j'ai trouvé le livre très beau. Il est imprimé sur du papier glacé et avec a chaque page un reproduction des tableaux du peintre.

Il est vraiment très documenté fait référence à de nombreux auteurs, chaque chapitre débutent d'ailleurs avec une citation. de nombreux encarts jalonnent notre lecture pour nous parler du contexte politique ou historique ou encore approfondir un point qui n'a été que brièvement abordé.

Chaque tableau présenté est suivi par une présentation minutieuse de l'auteur Anne-Sophie Molinié qui maitrise son sujet a merveille (l'intérieur de la couverture nous informe qu'elle est agrégée d'histoire et docteur en histoire et spécialiste de la peinture du XVe au XVIIe siècle). Malgré son cursus scolaire et son parcours professionnel, elle nous conte la vie de Lippi ainsi que son oeuvre avec beaucoup de simplicité, ce qui rend ce petit guide vraiment abordable a tous.

Alors je connaissais Lippi de nom, forcément mais ce guide m'a vraiment fait découvrir le peintre, l'artiste mais aussi l'homme. J'ai beaucoup aimé découvrir ses peintures et ses fresques et j'ai souvent fait des pauses pendant ma lecture pour pouvoir les apprécier.

Bon comme la perfection n'existe pas, je vais quand même faire une critique (enfin une critique gentille je vous rassure). Selon moi le livre est trop court : il ne fait en effet que 64 pages. Trop court pour deux raisons, déjà parce que le livre est passionnant donc on n'a pas envie de refermer sitôt la dernière page et aussi parce que 64 pages c'est très court pour résumer la vie et l'oeuvre d'un homme. Alors je sais bien qu'on a peu d'information sur sa vie personnelle mais je trouve que condenser tout ça en seulement 64 pages, ça donne quelque chose de très dense. Les chapitres s'enchainent avec un tas d'information et de détails et le lecteur n'a jamais vraiment le temps de souffler.

Mais c'est bien la ma seule critique car comme vous l'aurez déjà compris, j'ai adoré cette lecture.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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C'est certainement l'essai le plus brillant et le plus intelligent que j'ai pu lire sur le peintre Filippo Lippi avec celui de Megan Homes (Fra Filippo Lippi, the Carmelite Painter), autre grande historienne de l'art de la Renaissance.

Anne-Sophie Molinié, spécialiste de la peinture du 15ème au 17ème siècle et enseignante en histoire de l'art à la Sorbonne, a produit avec ce livre un remarquable travail de vulgarisation sur ce génie italien que fut Lippi, l'un des premiers à humaniser les figures sacrées.

Très condensé (un peu plus d'une soixantaine de pages), cet essai didactique est très accessible et la présentation soignée et judicieuse. Si la biographie de Lippi est suffisamment informée, Anne-Sophie Molinié ne lui donne pas toute la place, rendant justice à la production picturale d'un peintre particulièrement créatif qui fut sans doute le plus important des primitifs italiens, mais trop souvent évoqué dans les actuelles biographies pour ses frasques existentielles que pour son art.
L'auteur, en excellente spécialiste, rétablit l'équilibre en donnant la part belle aux magnifiques oeuvres de Lippi, à leur contexte et à leur analyse. C'est pédagogique, très maîtrisé et passionnant.
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Tout d'abord, merci à Babelio et à l'opération « Masse critique » pour l'envoi de ce livre !
Fra Filippo Lippi, moine florentin du Quattrocento, est aussi et surtout un peintre célèbre, un de ceux qui avec Masaccio et d'autres a été à l'origine de la révolution picturale que fut la Renaissance italienne à ses débuts. Entré en 1414, à l'âge de huit ans, au couvent de Santa Maria del Carmine, il s'orienta très tôt vers la peinture, observant notamment Masaccio à l'oeuvre dans l'église du couvent. Son art, d'abord imprégné de gothique, explore peu à peu les découvertes du temps, s'essaie à la perspective, abandonne progressivement l'or de l'art gothique florentin pour des couleurs plus originales, humanise les figures religieuses et introduit de nouveaux rapports avec le réel dans ses oeuvres, essentiellement religieuses…
C'est Vasari qui, au XVIe siècle, fit connaitre Lippi et son oeuvre ; la monographie qu'il lui consacre insiste spécialement sur la vie amoureuse scandaleuse du moine qui, finalement fut relevé de ses voeux en même temps que la nonne qui lui servait de modèle et fut aussi la mère de ses enfants ; il semble que ce soit principalement cet aspect scandaleux qui ait retenu l'attention de la plupart des biographes, au détriment de son talent qui était grand, lui qui fut le maitre de Botticelli.
Notre époque a négligé Lippi – un des premiers à signer ses oeuvres – alors qu'il était reconnu comme un des meilleurs peintres de son temps et fut un protégé de la famille de Médicis. À sa mort à Spolète, il fut inhumé dans la cathédrale qu'il venait de décorer, dans un magnifique tombeau de marbre tandis que vingt ans plus tard, Laurent de Médicis lui fit ériger un cénotaphe à Florence.
La plaquette qu'A.-S. Molinié lui consacre est très intelligemment conçue : en une cinquantaine de pages, elle réussit le tour de force de nous présenter l'homme sans s'appesantir sur ses frasques amoureuses et le peintre dans son parcours artistique novateur. Elle nous offre des tableaux synoptiques, des synthèses informatives et des analyses d'oeuvres qui, sans être excessivement savantes ni techniques, permettent de comprendre la place particulière de l'artiste dans son époque. Enfin la plaquette est abondamment illustrée de reproductions en couleur.
Bref, un livre qui m'a cultivée et nous m'a donné envie d'en savoir plus sur Fra Filippo Lippi !

Lien : http://artetlitterature.blog..
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Je remercie avant tout Babelio et son opération Masse Critique ainsi que les éditions A-propos pour m'avoir permis de découvrir un essai, une collection et surtout un peintre. Certes je connaissais quelques tableaux de ce maître florentin du Quattrocento (1406-1469). Mais j'ignorais qu'il fut un moine à la vie sentimentale et publique aussi mouvementée. Grâce à ce petit livre pratique, judicieusement composé avec ces encarts thématiques, ses repères chronologiques et culturelles, ces focus autour d'un tableau et surtout ces belles illustrations j'ai appris beaucoup de choses sur l'oeuvre et la vie de Fra Lippi. Je salue l'aspect pédagogique de cet essai et la qualité de sa mise en page qui m'ont non seulement apportée mais qui en plus m'ont donné envie de voir de plus près les tableaux du maître.
Ce livre remplit les attentes qu'il promet : ceux d'initier un large public à la vie et au travail d'un génie.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Si les péripéties amoureuses de Lippi et son histoire avec Lucrezia Butti ont alimenté les textes consacrés au peintre, force est de constater que ces faits s'inscrivent plus largement dans un comportement inattendu de la part d'un moine, par ailleurs auteur de tableaux religieux d'une si grande ferveur. Notons que la contradiction entre sa vie licencieuse et son art était peut-etre moins flagrante dans la Florence du Quattrocento, ou regnait une certaine tolérance, que quelques temps plus tard. Par ailleurs, les difficultés de Fra Filippo avec la justice, civile et religieuse, concernent également d'autres faits que ceux de sa vie sentimentale. Les actions en justice ou son nom apparait, comme défenseur ou comme plaignant, sont nombreuses, surtout apres 1450 ; on en compte au moins douze jusqu'en 1463. Elles portent, outre l'affaire des nonnes de Santa Margherita, sur des questions économiques : prix des oeuvres, délais non tenus ou revenus non percus sur des propriétés. Cette abondance de demelés avec la justice reflete la part croissante prise par le moine-peintre dans la vie séculiere, et surtout son gout pour le conflit et la transgression.
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