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Bérénice, l'héroïne de ce livre, pourrait aussi s'appeler par votre prénom ou celui d'une collègue / d'une amie / d'une soeur...
Bérénice c'est la représentation féminine d'un mal sournois qui ronge parfois certaines femmes lors de leur retour au travail après un congé maternité, celui de la culpabilité...ne pas se sentir à sa place, avoir peur de revenir, peur aussi de laisser son enfant, peur de devenir une autre.

L'auteure de ce premier roman nous livre ici un récit assez dur sur un retour à la vie professionnelle. le monde du travail n'est pas encore assez prêt, à mon avis, à voir revenir ces femmes qui choisissent de mener de front une vie familiale et une vie professionnelle. Pourtant à notre époque ce n'est plus extraordinaire...
Malgré tout, les moeurs évoluent lentement et Bérénice aura la sensation d'en faire encore les frais alors que tout autour d'elle continuera de fonctionner comme avant son départ.

Mais la maternité c'est aussi un moment privilégié pour avancer en tant qu'individu. Doit-on tout donner au travail pour avoir l'impression d'exister ? Doit-on continuer de faire semblant "oui moi j'arrive à tout mener de front" pour prouver que nous avons notre place ?

Ce moment particulier de la vie est parfois aussi le point de départ d'une autre réflexion, celle qui amène un sens à la vie et qui permet de se positionner.

Bérénice nous fera suivre son cheminement intérieur et découvrira qu'il existe autre chose que son bureau. Elle fera la connaissance d'un coach, Guillaume, qui sans le vouloir, amènera Bérénice à une réflexion profonde sur ce qu'elle souhaite pour son avenir.

Ce livre n'a rien à voir avec un livre de développement personnel. Il commence à un point zéro et nous emmène avec Bérénice sur une autre voie que celle imaginée au début du récit.
Une lecture vraiment très sympa dans le cadre des 68 premières fois, une écriture qui est agréable et fluide et un thème qui est d'actualité.


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Challenge 68premièresfois 2017-2
Ce premier roman nous fait rencontrer Berenice, documentariste dans une agence de publicité, No Logo (!!), mais au retour de son congés de maternité elle va être placardisée et elle va nous raconter alors cette drôle d'impression . Elle va participe à un stage sur la voix, où elle va rencontrer Guillaume, avec qui elle va flirter un peu. Clara sa collègue amie qui va la conseiller, Hélène, sa DRH qui un jour va s'évaporer, comme le nomme poétiquement les japonais (lire d'ailleurs sur ce sujet «  les évaporés » de Thomas Reverdy) Il y a aussi Mathieu, son mari, qui ne pense qu'à sa carrière et son jeune enfant, Pierre et son éveil à la Vie. BBD fait référence à quelques contes de fées, et il y a quelques références aux forêts et aux arbres. Une lecture plaisante mais sans plus.
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La lecture du roman peut déranger, car le campement psychologique du personnage principal est d'une telle médiocrité avec elle même, que cela nous irrite en tant que lecteur. Bérénice, se veut transparente, subi les événements de la vie, non comme une masochiste , mais dans un laisser aller de tout. Cet effacement de soi, se développe son travail, dans sa vie familiale, avec son mari, dans sa sexualité. Nous avons donc, au fil des chapitres une : "dormante" décrite à travers son existence. L'auteur conjugue cet état avec une aphasie de sa voix. Manquer de voix, c'est un ratage avec soi même. C'est ne pas accéder à sa voix d'adulte, c'est un retrait. Elle entreprends donc un stage pour trouver le courage de devenir adulte. Car l'angoisse de Bérénice est bien de quitter un stade introvertie, irresponsable, pour enfin s'accomplir, etc..... Un roman bien écrit, solide dans le caractère de son héroïne, qui pose la question de sa volonté d'être.. Pour ma part j'ai trouvé la question intéressante mais très redondante le long du livre. Passable




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Cette fille au bois dormant, c'est Bérénice Barbaret Duchamp, « BBD », comme la Belle endormie du conte de Charles Perrault. Elle est de retour au bureau après un congé maternité et se retrouve rapidement placardisée. Sidérée, elle ne réagit pas particulièrement et subit ces humiliations et mises à l'écart sans manifester fermement sa désapprobation. Un comble pour cette jeune femme qui travaille dans une entreprise de communication ! de même, au sein de son couple, elle n'exprime pas non plus ses véritables désirs ou absence de désirs. En réalité, Bérénice a toujours vécu en retrait, loin des feux des projecteurs, toujours tentée d'être ailleurs.
C'est à la faveur d'une formation sur la voix dispensée par un homme qui sait la toucher, conjuguée à l'éveil de son propre enfant, qu'elle va petit à petit sortir de sa torpeur et commencer à émerger, se prendre en mains.

Anne-Sophie Monglon signe un joli premier roman servi par une écriture originale et une narration à la deuxième personne du singulier qui colle parfaitement au caractère de l'héroïne : son regard extérieur sur sa propre personne. Une distance qui l'a construite depuis toujours, avec un « je » qui commence à émerger, doucement, comme ici : « Tu marches et je t'encourage. Tu commences à sentir qu'il se passe quelque chose et que c'est l'occasion de bouger ». L'histoire de cet éveil, de cette naissance à la vie par la voix est touchante. Un conte de fée ? Pas vraiment et c'est en cela que j'ai trouvé le livre tout à la fois réussi et très moderne dans son approche : la solution est en chacun d'entre nous. Il suffit parfois d'un être, d'une situation, pour activer une prise de conscience et nous pousser à trouver les ressources dont nous disposons.

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Il ne m'est pas facile d'être à contre-courant, lorsque la majorité des lecteurs s'accordent à trouver moult qualités à un texte qui m'a laissée totalement indifférente.
Le plus agaçant, c'est que je ne sais pas vraiment ce qui m'a déplu. L'écriture est agréable, simple, précise, poétique parfois.
Le « tu » employé en mode de narration me convient parfaitement, je trouve même qu'il crée une certaine proximité entre le personnage et le lecteur.

Par contre, l'histoire de cette belle endormie, Bérénice Barbaret-Duchamp, sorte de Belle au bois dormant moderne dont elle partage les initiales BBD ne m'a pas touchée.
J'ai eu l'impression qu'elle survolait sa vie, mal dans son travail, mal dans son couple, à peine concernée par son jeune enfant. Tout cela m'a ennuyée au point que j'ai eu du mal à finir ma lecture. Les personnages secondaires m'ont semblés tout aussi insipides.

Des rendez-vous ratés, il y en a dans ma vie de lectrice, il n'en reste pas moins que j'en éprouve à chaque fois un sentiment de culpabilité et de regret face au travail d'un auteur, d'autant plus lorsqu'il s'agit comme ici d'un premier roman.



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« Il y a ce conte qu'on connaît tous. Une jeune fille, à la suite d'une malédiction, tombe en sommeil. Son évanouissement n'ôte cependant pas les couleurs vives de son teint, ses joues sont incarnates et ses lèvres comme du corail. Cette jeune fille, c'est BBD, la Belle au bois dormant, et BBD c'est aussi toi, Bérénice Barbaret Duchamp, trente-trois ans, cadre moyenne, mariée, un nourrisson, flottant depuis près de vingt ans dans un sommeil singulier. » Pour son premier roman, Anne-Sophie Monglon revisite le conte de la Belle au bois dormant, mais dans une version XXIe siècle. C'est au moment où elle aurait pu – dû ? – croquer la vie à pleines dents que Bérénice est victime de la malédiction. le bac en poche, elle préfère s'effacer pour que Luc, son amoureux, ne lui reproche pas de le détourner de ses objectifs scolaires. Au fil des années et malgré des études brillantes, un emploi dans une grande agence de com et un mari architecte, elle va rester en retrait, reproduisant un schéma bien ancré : « Toutes ces femmes, on leur a appris à mettre en sommeil leurs aspirations. Et elles ont été consentantes, ont préféré rester au chaud plutôt que lutter. C'était le prix à payer, ont-elles cru, pour être acceptées dans un monde d'hommes. »
Et ce n'est sans doute pas sa récente grossesse qui va la réveiller. Après la naissance de Pierre, elle voit aussi ses attributions se réduire comme peau de chagrin. Ajoutez un mari peu présent pour tenter de contrer son Baby blues et vous aurez les ingrédients d'un drame ordinaire dans lequel Bérénice s'enfonce.
Pour la secouer Anne-Sophie Monglon choisit la seconde personne du singulier. Ce «tu» de l'injonction. Car en effet, «il serait temps que tu fasses entendre la voix qui dit je, qui ne se planque pas» Pour ce faire, un coach vocal vient à son secours.
Guillaume est un prof de chant, mais aussi un auteur qui entend produire un nouvel album. Avec lui, Bérénice va enfin trouver un moyen d'avancer. Mais parviendra-t-elle à se réveiller ? C'est tout l'enjeu de ce roman qui, mieux que bien des études sociologiques, nous explique la violence d'un système qui entend placer l'homme devant la femme, consciemment ou inconsciemment, au sein de la famille et surtout au sein de l'entreprise. Un roman très original dans la forme et puissant sur le fond. Bref, une jolie réussite !

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Bérénice, 33 ans, est cadre dans une grande entreprise de communication. Elle aime par-dessus tout son travail mais depuis son retour de congé mat' elle est comme mise au placard. Son ressenti est-il réel ? Se fait-elle des films ? Bérénice ne dit rien à son supérieur, se fait petite, subit sans jamais montrer de failles. Car dans son entreprise, l'homme a le pouvoir et la gloire. Son mari et son amie Clara tentent de la secouer afin qu'elle se réveille, sorte les griffes et retrouve son poste initial.
« Tu es une fille qui n'a pas un ego surdimensionné, qui préfère être plutôt que paraître. Tu monteras sur la scène du travail quand tu te sentiras prête. C'est ce que tu dis à Clara. Quand ? Elle a mis de l'agressivité dans sa voix. Elle continue à te chercher, c'est sa conception de l'amitié. Pourquoi pas ? »
« Dans la rue, tu marches vite, jambes ciseaux scandant ton histoire, celle d'une fille qui n'a pas d'ego surdimensionné, ni les dents qui rayent le plancher, qui préfère avouer qu'elle ne sait pas plutôt que d'avancer une connerie, qui considère la modestie comme une qualité, etc. »
Alors pour exister, elle s'inscrit à un stage de développement corporel ‘placer sa voix pour trouver sa voie'. La rencontre avec Guillaume, le formateur musicien, est pour elle un électrochoc.
« Et maintenant, c'est comme si ces fonctions sensibles se remettaient en marche, qu'une à une, elles se ranimaient. Tu vis un nouvel éveil, parallèle à celui de ton enfant. »

Une fille, au bois dormant est le récit de notre société actuelle de femme active. Tout sourit à cette jeune femme mais la grossesse casse ce si joli puzzle. L'auteure met en avant les discriminations dont les femmes sont victimes. En clair, il faut choisir entre sa carrière et sa famille ! Cela ne devrait même pas exister mais encore aujourd'hui trop de femmes en font les frais ! le texte est écrit à la deuxième personne du singulier, certes moins intime mais plus percutant et marquant. le sujet est révoltant mais Anne-Sophie Monglon choisit les mots pour qu'il soit traité avec justesse sans rébellion. Et insérer les carnets d'éveil de Pierre, son enfant, est une sublime idée, cela nous montre que Bérénice garde la tête hors de l'eau. Un joli premier roman.

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J'ai lu ce premier roman grâce aux 68 premières fois.

Le narrateur s'adresse à Bérénice, 33 ans, chargée de documentation dans une grande entreprise de communication. A son retour de congé maternité Bérénice se retrouve sur la touche, elle ne comprend plus le monde du travail dans lequel elle évolue, ne trouve plus de sens à son travail. D'un naturel effacé, elle ne réagit pas à la violence du monde du travail mais son mari Mathieu et son amie Clara la poussent à se battre.

Parallèlement elle peine à trouver sa place de mère auprès de son fils Pierre et la place qu'elle occupe dans son couple est complètement à réinventer.

Bérénice fait partie des invisibles, elle a toujours préféré être dans l'ombre. Depuis son entrée dans l'âge adulte, en échange du regard que les hommes portent sur elle, elle a choisi de s'effacer devant eux, d'être toujours au second plan.
A l'occasion d'une formation au sein de son entreprise sur le thème "Placer sa voix pour trouver sa voie", elle rencontre Guillaume, le formateur professeur de chant et musicien. La complicité qui nait entre eux va l'aider à exister autrement, à trouver sa voie.

Anne-Sophie Monglon crée un très joli lien entre Bérangère et BBD, la Belle au Bois Dormant, toutes deux "endormies". "Nous qui laissons la vie nous traverser, ne nous y sentant pas aux commandes, abandonnant ces commandes à d'autres, nous, rétifs à l'action, tentés par les marges, nous absentant du moment avec une facilité inouïe. Nous, les invisibles."

Anne-Sophie Monglon explore la personnalité et le passé de Bérénice pour comprendre pourquoi et quand elle s'est réfugiée dans la rêverie, dans le repli sur soi. Avec une extrême finesse et une infinie délicatesse, elle décrit l'éveil de Bérénice parallèle à celui de son fils de quelques mois qui s'éveille à la vie en même temps que sa mère investit la sienne. Cerise sur le gâteau, ce roman que j'ai trouvé très juste et lumineux est écrit d'une plume magnifique.
Une auteur à suivre...
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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C'est l'histoire d'une femme qui pourrait être nous...A son retour de congé maternité, une jeune cadre d'entreprise, Bérénice, remarque qu'on la met progressivement à l'écart dans son entreprise. Décontenancée, la jeune femme se décide à entreprendre un stage de développement personnel. Elle se lie d'amitié avec le formateur, également musicien. Cette rencontre lui donnera la volonté de se réapproprier sa vie.
Comment se sentir placardisée après un retour de congé maternité, l'impression de passer à côté de sa vie...

Je n'ai pas aimé le style littéraire de l'auteur qui dit tu pour parler de Bérénice. le style d'écriture ne m'a pas convenu du tout. Lecture difficile à cause du rythme, de l'écriture...
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Un premier roman fin, subtil et délicat. Moderne aussi, avec l'histoire de Bérénice, jeune maman désormais placardisée mais habituée comme les femmes de sa famille, comme de longues lignées de femmes, à s'effacer devant le désir des hommes, le regard des hommes, leur ambition aussi.
Bérénice va essayer d'enfin se chercher, se trouver.
Bérénice Barbaret Duchamp, une nouvelle BBD, Belle au Bois Dormant. Depuis longtemps effacée, en retrait, endormie.
Bérénice va essayer de trouver sa voie, se trouver enfin.
Avec le soutien de son mari, mais surtout avec l'éveil de son bébé, et avec les rencontres régulières avec son professeur de chant, Guillaume. Car Bérénice s'est inscrite à une formation pour "trouver sa voix/voie".
Une écriture intéressante et fine, une auteure dont j'attends les prochains livres, et encore une bonne pioche chez Mercure de France qui publie souvent des romans originaux.
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