Givrée

Alain Monnier décortique la rocambolesque histoire de Marie, toulousaine qui a besoin de changer de son frigo, parce que le sien est en train de rendre l'âme. Manque de bol, celui qu'on lui livre ne marche pas plus que l'ancien. S'ensuivent des discussions sans queue ni tête avec le SAV pour obtenir réparation ou remplacement (Marie est du genre têtue, et pire, elle ne s'énerve jamais). Comme ça traine, elle demande à son meilleur ami (nommé ici L'Ecrivain, comme son activité l'indique) de lui en prêter un. Sauf que l'amant de Marie a la même idée, mieux il lui en achète un tout neuf et lui fait la surprise. Et puis une de ses amies qui déménage lui demande de garder le sien quelques temps parce qu'elle ne peut le caser dans la fourgonnette, en plus son copain en a déjà un. Et Marie de se retrouver avec quatre, cinq, six frigos sur les bras.

Givrée cultive l'ironie, le flegme et les situations absurde avec brio. Tenir son lecteur avec un roman sur les frigos, une héroïne à tendance frigide et effacée, des personnages jamais loufoques, plutôt incroyablement normaux et nous amener jusqu'à un dénouement assez savoureux et somme toute inattendu est une prouesse. Et en plus, c'est très bien écrit.

La façon dont je suis tombée sur ce livre est tout à fait comique. J'étais à la bibliothèque, où je devais prendre un livre d'Amélie Nothomb pour mon challenge ABC, et je ne sais pas trop comment, c'est celui-ci que j'ai pris à la place, sans même m'en apercevoir. Ce n'est que rendue à la maison que j'ai constaté mon erreur.
Malgré la couverture qui fait très années 60-70 et un titre définitivement bizarre, le résumé m'a intriguée. Je me demandais bien de quelle sorte de roman il pouvait bien s'agir. J'ai donc décidé de le lire. Lorsque j'ai voulu l'ajouter à ma liste à lire, j'ai eu la surprise de l'y trouver déjà ! Je n'ai absolument aucun souvenir d'avoir lu une critique sur ce livre ou même d'en avoir entendu parler, ce qui est la preuve absolue qu'il y a beaucoup trop de livres dans cette liste. Mais passons.
Givrée a donc plutôt été une agréable surprise pour moi. L'histoire ne fait absolument aucun sens, c'est complètement absurde. Cette histoire d'accumulation de réfrigérateurs dans l'appartement de Marie est vraiment saugrenue. J'ai beaucoup souri.
Malheureusement, j'ai trouvé que l'histoire allait beaucoup trop loin, qu'il y avait trop de répétitions et que l'histoire s'essouffle vers la fin. Comment faire autrement ? On ne peut pas desserter pendant des heures et des heures sur les réfrigérateurs. N'empêche que j'ai passé un bon moment avec cette lecture tout ce qu'il y a de plus original. C'est un livre qui se lit rapidement, l'idéal pour se changer les idées entre deux bonnes briques.

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Amusant, original comme souvent avec Alain Monnier, facile à lire. Mais pas plus ...

J'ai entendu une association de lecture à voix haute ( vent des mots) lire des passages de plusieurs livres d'Alain Monnier dont Givrée : les morceaux choisis donnaient une vision particulière du livre dans l'absurde ...mais outre cet absurde il y'a aussi une vision de la vie et une clarté , une limpidité du style .

Ce roman est l'histoire d'un frigo, enfin de plusieurs frigo... Pour être exacte plutôt celle de leur propriétaire, trentaine passée et célibataire qui va en faire collection sans le vouloir. Un peu comme les hommes qui vont défiler dans son salon, du réparateur aux livreurs en passant par le journaliste et l'amant maladroit, sans oublier l'ami amoureux transi depuis 15 ans...

(la suite ?)
Lien : http://www.perdreuneplume.co..

Amusant

C'est une histoire un peu alambiquée. L'écriture est facile et par conséquent le livre se lit rapidement .

Jubilatoire...