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Critique de Sachenka


J'avais plutôt bien aimé le premier tome de la série Anne… la maison aux pignons verts. Mais, par la suite, mon intérêt s'était légèrement décru. Je trouvais l'héroïne un peu trop parfaite, toujours souriante, à voir le bon côté des choses, à vouloir améliorer le sort de ses amis et de sa communauté. Trop, c'est comme pas assez... Et elle avançait en âge, ses aventures à l'université puis comme maitresse d'école (où elle joue encore plus la carte de la mademoiselle-je-sais-tout, qui à 18 ans sait mieux gérer des enfants que les propres mères des petits !), me semblaient ordinaires. Et les chroniques de village ne m'intéressaient plus autant, les difficultés du troisième voisin me laissaient indifférents.

Mais avec ce cinquième tome, Anne dans sa maison de rêve, l'intérêt est revenu. C'est peut-être le côté romanesque, vaguement gothique, qui a ravivé cet intérêt. Ce paysage de bord de mer, balayé par les tempêtes et le brouillard, décrit merveilleusement par Lucy Maud Montgomery, m'a tout de suite conquis. Et ce phare, occupé par un vieux loup de mer qui a toujours une bonne histoire à raconter. C'est que la petite Anne, qui n'est plus si petite, a finalement épousé Gilbert Blythe et les deux ont quitté leur patelin d'Avonlea si familier et se sont installés sur la côte ouest de l'Île-du-Prince-Édouard. C'est un décor tout autre, enchanteur.

Et, enfin, Anne rencontre des épreuves sérieuses. Elle doit s'adapter à un nouveau milieu, se familiariser avec des nouveaux voisins, les apprivoiser, puis elle vit des grossesses difficiles. On est loin des mauvaises plaisanteries entre camarades de classe… Je sens que l'auteure essaie de rejoindre davantage son public qui a grandi avec Anne et qui, adulte, s'attend à plus. Un seul truc qui m'agace : plus on avance vers la fin, plus les péripéties deviennent rocambolesques (entre autres, celles concernant Dick Moore, le mari de Mlle Cornelia). Ça ressemble plus au genre de revirement qu'on retrouve dans un soap opera. Mais bon, à part ça, le reste de l'histoire était bien réussi.
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