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Critique de HenryWar


On peut admirer la verve De Montherlant, considérer sa truculence et son audace, vanter sa véracité hautaine et subversive, lui reconnaître le talent d'une sagacité intempestive, d'une lucidité intègre et amorale, et cependant s'étonner que des millénaires de civilisation et d'écrits n'ont permis que d'atteindre à la surprise d'une inédite franchise sur les moeurs, d'un examen rigoureux de la société, d'une peinture fidèle, quoique sans approfondi, de la réalité du monde. le type de supériorité d'un tel texte consiste à publier le vrai intérieur des passions, démis des vernis valorisants et ennoblissages habituels, comme on cesserait de s'offrir au pathétiques de l'attendrissante pâmoison ; c'est l'effet réjouissant de Les jeunes filles, qui présente le mérite d'un discours ferme et exact sur l'homme, mais aussi ce n'est que cela, ce n'est que relativement beaucoup, ce qu'on prend pour la maturité en art n'est que l'enfance du regard que ne dépossède plus quantité de préjugés. Ici, un être libre, libertin, libertaire, déclare enfin (et malheureusement « enfin » au lieu de : « pour commencer ») ce qu'il sait de l'amour domestiqué et démaquillé, et il l'exprime sans pitié à des femmes surfaites en sentiments, romantiques ou mystiques, qui l'aiment en style épique, et qu'il tente donc de corriger et désabuser, malgré leurs entêtements variés emplis de représentations littéraires qui feront au lecteur contemporain l'impression de la plus authentique bonne foi.
Il faut apparemment des oeuvres pour défaire des proverbes : on peut les louer en ce que c'est rarement qu'on dispose d'un guide pour déconstruire les interprétations-billevesées ; il est de quelque nécessité que l'homme actuel, depuis des siècles, revienne à la surface des faits bruts au lieu de s'enfoncer dans ses représentations caverneuses et souterraines. Or, il faut l'admettre, ce ne sont pas des valeurs pleinement bâties, développées, inédites, découvertes, imprévisibles et perspicaces : on retrouve en cette oeuvre ce qu'on voit et qu'on pense une fois affranchi des conventions et des usages, des mièvreries de toutes sortes et des symboles inquestionnés, et l'on arrive ainsi au point zéro où l'on aurait dû partir pour évoluer – « rien d'autre que le sol » – au lieu de dégénérer : c'est un roman qui redresse des scolioses sans bien aider à grandir, et encore expose-t-il un exemple de santé plutôt qu'il ne contraint à se délivrer des torsions et des noeuds. Entretemps, des siècles ont passé, transportant leurs dictons que des livres abondants et glorieux ont flagornés, vains et fats, « sensibles », obséquieux, concordants, rassurants…
Même les « provocations » célèbres ne furent faites que des heurts qu'on était préparés à entendre. Il n'existe pas de succès sans réception propice, et rien n'est jamais propice chez un lecteur qu'un auteur conspue ou corrige : le succès signale toujours la compromission.
Il vaudrait même mieux ne pas lire, ne pas voir le monde à travers des fabrications de penseurs détournés et partiaux, ne pas se mouler à ces fraudes. On resterait soi ; on ne finirait pas par lutter contre la vitalité et la réalité en déchiffrant un ouvrage véridique qui enfin rapporte le réel, faisant alors l'impression contradictoire du plus vicieux artifice. Je plaide ici pour la bonne, pour la meilleure conscience de ceux qui ne lisent pas, qui sont restés purs des influences morales et livresques, à condition toutefois qu'ils aient décidé également de ne pas « lire » les conversations d'autrui. Ce sont autant de gens qui, si on leur énonçait que l'amour est souvent un embarras ridicule, se contenteraient de hausser les épaules en répondant : « À quel propos, une pareille évidence ? » L'exposé d'observations objectives ne les choque jamais : sans guère d'apprentissage, ils sont déjà au point que ne rejoignent que difficilement des esprits pervertis d'imageries savantes et compliquées et qu'il faut longuement convaincre pour atteindre à ce socle élémentaire : nos pédants ont plutôt creusé des trous pour enterrer leurs sens et leur raison. Tant de leur « effort » ne valait pas d'arriver à cette situation piètre où il leur faut désapprendre presque tous les fruits de leur science. En effet, sur bien des faits, l'homme sans instruction a plus raison qu'eux : les alambiqués prétendront que c'est parce que ces simples ne peuvent les comprendre, mais ils feraient mieux de concéder que leur sophistication n'est plus en état de percevoir ce que d'emblée un homme désendoctriné réalise, tandis qu'il n'est pas besoin au sans-culture de beaucoup s'extravaser pour entendre les dérives d'une réflexion spécieuse et égarée. Ils plaquent des concepts et des interprétations extérieurs sur le monde qu'ils abordent avec des lentilles artificielles plutôt qu'avec leurs propres yeux, comme des enfants posent des tamis sur des paquets de sable brut et en sortent avec la sensation omniprésente de quadrillages au-devant de toute perception : l'univers leur devient des séries de ronds ou de carrés dont la présence finit par gager de la normalité des effets – tant d'idées intellectuelles avec lesquelles ils regardent et dont ils ne savent plus sortir les a engloutis dans un paradigme de préventions dont la terminaison même leur communiquerait la sensation d'une anomalie et un effroi. Leurs pensées déforment, c'est le lot des préconceptions de définir et de restreindre les possibilités ; notamment, l'amour est pour eux une valeur absolue et intouchable, un Bien aussi cardinal que l'indication d'une boussole et qui sert de fondement à s'orienter dans toutes les directions, le Bien comme Nord. Ils ont fondamentalement la religion des idolâtres de l'amour, et, ce faisant, n'analysent pas l'amour mais répètent le fantasme ancré de ce sentiment qui en devient autre chose. À force de croire, on finir par avoir des visions ; des croyants portent des stigmates ; la volonté d'illusion finit par produire au monde des matérialisations et des témoignages.
J'ai trouvé une étonnante similitude de pensée et de ton entre Montherlant et Cohen. On dirait, intellectuellement, deux semblables trouvant plaisir à prendre un parti pragmatique et ainsi à désacraliser la vertu unanimement supposée et admise de l'amour, ce qu'ils font avec un humour qui en atténue l'impression de mépris et de haine, mais qui, sans doute aussi, diminue la portée iconoclaste et édifiante de leur oeuvre, parce qu'on peut alors les lire selon le degré de retrait d'un simple jeu « pour le rire », comme on écouterait des ludions qui ne croient pas en des causes et ne cherchent qu'à divertir par effet de surprise – Cohen me paraît plus original, créatif et stylisé, d'une plume plus artiste et différenciée, mais peut-être aussi est-il en quelque sorte plus volontiers comique et décalé, et c'est ce qui permit qu'on pût lire à contresens Belle du Seigneur comme apologie de l'amour au lieu d'une dure dénonciation des sentimentalismes corrupteurs du Vrai et du Bon. Ce point de vue léger, du moins laissé interprétable comme simple fantaisie, maintient le lecteur en sa dimension du divertissement où ce qui est difficile et réclame un effort, comme intérioriser des problèmes et les transposer à la réalité, lui devient heureusement superflu : à son gré, il se contente ou non de la fiction, mais il n'est pas sollicité au-delà de sa volonté initiale, nullement brusqué par une injonction de critique ferme, l'auteur ne l'enjoint pas à appliquer. Or, c'est une faute morale de ces écrivains d'avoir aspiré à être appréciés en offrant la facile interprétation de la relativité de leurs livres, comme échappatoire aux plus dures réévaluations : « Je ne veux peut-être que vous amuser » laissent-ils entendre au badaud qui n'a pas l'intention de rien prendre au sérieux. On perçoit chez Montherlant la soif irrésistible de popularité, malgré ses acidités sarcastiques, par exemple sur une salle de concert : « Costals regardait l'assistance. Elle était composée pour un tiers de gens qui jouissaient spontanément des bruits qu'ils entendaient ; pour un tiers, de gens qui n'en jouissaient que par une opération de l'esprit, se souvenant de tout ce qu'ils avaient lu et entendu sur ce morceau ; l'autre tiers étant de gens qui ne ressentaient rien, mais ce qui s'appelle rien. […] Ils sortirent donc de ce temps de l'autosuggestion collective. » (pages 174-175) : propos hardis, moqueurs et d'une cruauté juste, qui pourraient finir par remettre en question les affections aussi bien dans le domaine musical ; mais alors, pourquoi y fallut-il la lâcheté d'annoncer en notes, au début du chapitre : « Est-il besoin de marquer que ce chapitre est une sorte de galéjade, écrite par quelqu'un qui se donne de temps en temps un coup de soleil, et qu'on ne s'en formaliserait pas sans manquer d'esprit ? On peut faire la caricature de ce qu'on aime » (pages 168-169) Un tel avertissement, qui sert de rattrapage à tous les questionnements pénibles que le récit pourrait induire, révèle sans un doute le tempérament d'un mauvais restant de sociabilité redoutant de heurter son lecteur, et qui pourtant ne résiste pas à la franchise de donner le trait qu'il pense – pourquoi l'écrire autrement ? – homme qui fournit des éreintements après les gaines dorsales ! Il s'assure ainsi à la fois du défoulement de la satire qu'il n'a pas à retenir, et de la paix d'amitié dont il désamorce les vexations ; chacun est content, et l'auteur, au gré des perceptions, sans garantir même ce qu'il pense, jette non le trouble mais la satisfaction la plus unanime : il sera tantôt un observateur redoutable de perspicacité, tantôt un adorable et inoffensif bouffon – la couardise ! On voit que même dans l'épanchement on peut dissimuler des intentions, tenir un milieu entre l'orgueil et l'obséquiosité, pour plaire ! Combien on doit reprocher, décidément, ce goût de popularité !
Enfin, il a tout de même fallu à Montherlant la bravoure indéniable de ne pas regarder les sentiments moraux avec la routine sociale, même s'il a probablement atténué ses effets pour demeurer convenable, lisible, pour s'essayer au succès et se munir d'une assez vaste audience. Être entièrement soi, au lieu de briller par l'adhésion à autrui, est certes de grand courage quand on aspire au triomphe ; il est rare qu'un homme écrive et publie uniquement pour soi et dans le désintérêt total de ses lecteurs ; il encourt le risque d'être honni et banni pour ce qu'il a dénoncé en une tonalité qui serait même simplement alternative, parce que l'inédit véritable est toujours impopulaire et qu'on ne sait jamais trop quand on franchit les bornes acceptables des désirs de nouveauté du lecteur : c'est un péril extrême de se tenir à la lisière de ce que le public ne veut pas savoir. Se tenir au seuil du génie et de la gloire, c'est toujours être au point de recevoir une porte au nez : Céline en fit bien l'expérience, adulé pour Voyage au bout de la nuit, rejeté pour Mort à crédit ! Mais ni Montherlant ni Cohen, que je sache, ne furent chassés : c'est donc que la société ne se crut point attaquée, et je suppose que c'est grâce à ce biais de faufilement, grâce à ce contournement hors des sommations contraignantes, grâce à la stratégie de feinte anodine où le lecteur se sent bercé dans de l'imagination, grâce à l'apparence d'innocente bonhomie où l'auteur semble seulement vouloir rire. Ces écrivains ne parurent que de plaisants drôles à talent, satiristes sans y croire et pour l'épate, caricaturistes peu concernés, sans engagement insultant, à l'époque du détachement et des poses à la Cioran. Or, ils auraient dû lever le doute s'ils avaient osé l'insuccès plutôt que tenté la réussite, ils l'eussent fait à leur détriment mais au bénéfice de l'univocité hardie de leurs textes. du fait de ce renoncement à la solitude, on les célébra autant qu'on les jugea superficiels et excessifs parce qu'on les estima tels, ils ne furent pas des Sages, pas des Justes : des personnages. Ils restaient certainement sympathiques tant qu'on les prenait en scandales et outrances, en décalages amusants, en piques aigres-douces, en complicités, après le règne passé des dandys ostentatoires et épatants qui avaient fini par lasser. On appréciait leur façon de tourner en dérision sans obliger à considérer, à révolutionner, sans nul bouleversement personnel, ludiques et spirituels, et permettant de conserver, en cela parfaitement adaptés au temps de l'après-livre : leur distance pouvait être affectation, pince-sans-rire de profession, et c'est bien ce qu'on recherchait à l'heure du livre-sans-perturber c'est-à-dire de l'anti-livre. Si l'on avait pris Montherlant (et Cohen) au sérieux, on en eût fait un paria : il eut le bonheur de plaire, le malheur d'être auteur de peu de génie ou au génie méconnu ; il parut seulement livrer « pour histoire » un essai de personnage drôle et invraisemblable, un alter ego excentrique pour divertir, en sorte qu'on pouvait plaisanter de la création et la relativiser, ce Pierre Costals (nom m'évoquant Solal), hédoniste mâle, blasé de mignardises et importances consensuelles, veillant à son autonomie, analysant avec un recul aiguisé les tentatives d'enfreintes à sa puissance, lisant toute relation au prisme d'intentions psychopathologiques réelles et insues chez autrui, même s'il ne paraît pas rechigner à de regrettables pertes de temps et à d'inutiles accaparements, sans avancée ni exploration notables, sans édifications nettes. C'est l'homme qui quête le plaisir sans trop endormir son intelligence dans les clichés, qui vit avec le détachement blasé des absurdités inlassables du monde, qui garde incessamment la connaissance des artifices de la norme et qui n'a que le défaut d'être un peu stérile dans ses poursuites et un peu fat dans ses explicitations, homme qui s'écoute et ne s'admire pas, créature incomplète en ceci qu'il est supposé – c'est un auteur – avoir écrit une oeuvre, mais à quel propos ? on ne lui trouve, hormis le sens primal des réalités crues, nul talent particulier ni aucune préoccupation spécifiquement artistique ; Costals est encore figure romanesque, et je crois que c'est largement ce défaut d'être qui plut : réaliste, il eût insulté au Contemporain ; il lui suffisait de s'apparenter à une composition pour entrer au domaine de l'imagination et pour n'inquiéter personne ; c'est à cette condition sans doute qu'il attira, parce qu'il n'était pas véritablement vraisemblable au point d'être concevable dans le monde à titre d'exemple ou d'expérience, et d'attenter au réel. Costals est encore un personnage qu'on ne visualise pas : une belle création littéraire, comme on dit avec exaltation et insouciance – ce qui est trop plausible, on le présente malsain et fruit d'un esprit torturé : il induit d'emblée une préoccupation défavorable.
Costals représente l'être éloquent et clair, dégagé de morale commune et de préjugés, philosophe qu'un Contemporain assimilera au cynique de pacotille, transparence qui dissout la plupart des tensions d'où germent les violences, sans haute profondeur mais sans illusion, qui pense avec expérience et autonomie, qui ne se craint pas et ne sent nulle raison de se contraindre à des ressemblances : un individu en particulier, mais qui ne semble pas attacher d'intérêt à des performances, nonchalant, plutôt inappliqué et gaspillé, consommant ses heures en plaisances demi-vaines. Ce que ce roman donne à considérer, pour autant qu'on se prête à l'examen d'un esprit considéré comme véritable, est une conscience échappée de la perpétuité des traditions, moquant par contraste des amantes qui vivent dans une idéalité sérieusement mièvre, conquises par cette virilité dure et implacablement égoïste qui les subjugue, qu'elles veulent circonscrire ou détourner de son prosaïsme, disciples ou salvatrices, persuadées de la valeur élevée de leurs élans auto-justificateurs, tout sacrifices et climatérismes, tout symboles et mysticismes portés par le « Coeur ». Mais Costals ne vaut pas grand-chose, il est sans élévation patente, personnalité qui ne résulte point d'un travail ardu, seulement il ressort de la surface au lieu d'être enfoncé dans des méandres et dans des fanges, il est de taille petit-humaine parmi la foule sombrée dans des trous, il n'émerge de la plaine que comme le taillis dans un désert et non comme la montagne extirpée par force. On ne le voit que parce qu'il est seul, il n'a presque pas dit un mot supérieur, pas accompli un acte ; il ne se tient pas très droit, bossu d'une sorte de paresse et de l'entretien de quelques idées fixes, d'un reste de morale attachée notamment à ne pas nuire ; c'est l'être qui a manqué de concurrence et auquel l'émulation eût donné de l'effort comme idéal, qui vit de contentement à ne pas s'ensevelir plutôt qu'à gagner en altitude, et qui tire profit de l'unicité pour excuser son manque d'ambition. Ce n'est pas rien d'être, oui mais ce n'est pas non plus une telle transcendance : voici un homme moyen qui fait la leçon à des Contemporaines c'est-à-dire à des fouies, à des obscurcies, à des troglodytes ; il l'emporte, évidemment, en dépit des résistances spécieuses et culpabilisatrices qu'une faiblesse moindre, intelligence épistolaire de femmes instinctives au moins capables de distinguer, multiplie pour justifier ses penchants et s'approprier une supériorité.
Or, fallait-il tant de livre et de philosophie pour aboutir à une pareille naissance, à savoir la relation d'un être qui ne se laisse pas abuser et qui pense sans grandeur mais par lui-même ?
C'est donc que la littérature et les philosophes n'ont fait environ qu'instruire l'artifice.
le retour à une certaine santé, comme en témoigne ce livre, signale un long dévoiement dans la maladie : on finit par atteindre ce par quoi on eût dû commencer, ce par quoi on avait sans doute commencé mais que de mauvais usages ont corrompu jusqu'à assimiler des pensées biaisées, tordues, contrefaites, au convenable et au juste. La littérature longtemps est un soutien aux défauts qu'elle présente comme exemples, parce qu'elle constitue un repère agréable à la société des lecteurs qui demandent à être confirmés et qui, par suite, plébiscitent des littératures captieuses et pernicieuses. C'est une sélection de races, et plutôt comme on fait avec les chiens qu'avec les espèces agricoles : on obtient des animaux sans vitalité ni indépendance, qui sont à peu près sourds, surchargés de peaux et de poils, incapables de galoper ou mordant sans raison, créatures de perpétuelle souffrance existant au lieu de vivre : il fallait pour leur malheur qu'ils fussent fabriqués par des chiens semblables et qui refusaient de se reconnaître faillis, qui se prirent pour modèles et préférèrent s'enferrer dans des troubles, pour qui tout gène acquis valait forcément mieux que leurs conformations initiales. La civilisation contemporaine est chez nous une dégénérescence, désordre et décadence, qui se publie et perpétue pour vertu, ayant trouvé parmi ses écrivains des instruments de propagande qu'elle a valorisés non selon le mérite mais selon l'adhésion, les glorifiant pour se rassurer de sa misère et se pardonner son délabrement : elle voit que des « intelligences » l'approuvent, alors elle les vante comme supérieures, et la postérité qu'elle érige sur ces succès empêche qu'on les révoque avant longtemps. le génie au contraire, véritable, ne se révèle dans ces sociétés que par son application fondamentale, loin des habitudes sociales et des progrès respectueux, avec une brutalité
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