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Citations sur Les jeunes filles, tome 1 (122)

“Les gens disent qu’on est malheureux quand on voit trop tout ce qui est. Moi je vois tout ce qui est, et je suis heureux. Mais, parce que je connais la réalité, je sais qu’il ne faut jamais engager l’avenir.”
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Il y a, dans le mariage musulman, tel qu’il est célébré à Alger, une coutume saisissante. La coiffeuse s’avance vers les jeunes mariés et verse de l’eau de jasmin dans les deux mains réunies de la mariée ; le mari se baisse et boit cette eau ; la coiffeuse procède de même pour le mari, mais lorsque la mariée se prépare à boire dans les mains du mari, celui-ci ouvre les mains et le liquide s’échappe. Voilà une coutume atroce : il est posé en principe que l’homme doit être heureux, et que la femme ne doit pas l’être.
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Éternité est l'anagramme d'étreinte.
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Plus on aime vraiment, moins on le dit.
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Vivre, pour [la femme] c'est sentir. Toutes les femmes préfèrent se consumer en brûlant, à être éteintes ; toutes les femmes préfèrent être dévorées, à être dédaignées.
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Se laisser aimer, c’est aimer déjà.
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Mais il y a l’affection. Et il y a l’affection mêlée de désir, grande chose. Dans chacun des livres que j’ai publiés vous trouverez, sous une forme ou l’autre, cette affirmation : « Ce qui m’importe par-dessus tout, c’est d’aimer. » Mais il ne s’agit jamais d’amour. Il s’agit d’un composé d’affection et de désir, qui n’est pas l’amour.
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Ce monstrueux hasard à la base : l’homme qui est forcé de prendre une compagne pour la vie, alors qu’il n’y a pas de raison pour que ce soit celle-là plutôt qu’une autre, puisque des millions d’autres sont aussi dignes d’être aimées. L’homme qui est forcé par la nature de répéter à dix femmes les mêmes mots d’amour, y compris à celle qui lui est destinée, faux s’il le lui cache, cruel s’il le lui avoue. L’homme qui est forcé par la nature de tromper sa femme, avec tout ce qui s’ensuit de mensonges et de bassesse, malfaisant s’il laisse aller la nature, malheureux s’il la combat. La jeune fille qui devient enfant dans les larmes, et mère dans les gémissements. L’enfant, fait naturel, qui enlaidit et déforme la femme. L’acte soi-disant naturel par excellence, et qui ne peut être fait qu’à certaines époques, dans certaines conditions, avec certaines précautions. La terreur de l’enfant, ou la terreur de la maladie, comme un spectre au-dessus de chaque alcôve. L’acte soi-disant naturel par excellence entouré de toute une pharmacie qui le salit, l’empoisonne et le ridiculise. En vérité, quel homme, à condition qu’il réfléchisse un peu, ne se dira pas, lorsqu’il s’approche d’une femme, qu’il met le doigt dans un engrenage de malheurs, ou tout au moins un engrenage de risques, et qu’il provoque le destin ? Et cependant il le désire, la femme le désire, la société le désire, et la nature, si elle était capable de désirer quelque chose, le désirerait aussi, et tout cela est l’amour, qui est le fil de flammes qui retient le vivant à la terre, et suffirait à justifier la création.
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Je vous rappelle que je n'ai pas la foi. Si je cherchais Dieu, je me trouverais.
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La femme, au contraire, se fait une idée positive du bonheur. C’est que, si l’homme est plus agité, la femme est plus vivante. Ah ! ce n’est pas elle qui demandera, comme le jeune homme de tout à l’heure : « Qu’est-ce que vous entendez par vivre ? » Elle n’a pas besoin d’explications. Vivre pour elle, c’est sentir. Toutes les femmes préfèrent se consumer en brulant, à être éteintes ; toutes les femmes préfèrent être dévorées, à être dédaignées. Et dans ce « sentir » quelle mobilité, quelle ampleur des réactions ! Quand on voit qu’une femme, si l’homme qu’elle aime semble l’aimer moins – ne fût-ce qu’un peu moins – souffre autant que s’il ne l’aimait pas du tout ; quand on voit qu’ensuite, si elle reconnait qu’il l’aime autant, non seulement elle en éprouve une joie merveilleuse, mais elle ajoute à sa joie cette nouvelle joie, de se faire pardonner de l’avoir soupçonné, quand on voit cela, et qu’on voit en regard la lourdeur des hommes, on donne un sens au mot vivant.
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