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Critique de LeScribouillard


Ce livre, c'était vraiment LA lecture maudite. Je l'avais emprunté une première fois et je m'étais rendu compte que j'avais en fait repris le tome 3, puis je l'avais pris pour de bon la fois suivante et il avait fallu que je le prolonge alors que je n'avais lu que le prologue, et ma mère l'avait rendu avec les autres ; après quoi je l'avais repris la fois suivante, sauf que c'était encore le tome 3. Pas ma faute si leurs couvertures se ressemblent toutes !
Et même si j'ai dû le reprendre encore une fois et que la trilogie précédente était loin de m'avoir convaincu, je peux vous garantir que ce tome-ci est au moins meilleur que les tomes 2 et 3 réunis ! Pourquoi ? Parce qu'il a une histoire qui n'essaye pas de s'emmerder avec des machins métacosmiques, où les dieux et les autres dimensions apparaissent toutes les cinq minutes. Et c'est beaucoup mieux comme ça, pour deux raisons.
La première, c'est que Michael Moorcock avait totalement laissé tomber son concept des Quinze Plans au profit de la lutte du Multivers dès l'arrivée d'Arioch dans l'intrigue (et d'ailleurs, le faire mourir en premier, c'était très con, surtout quand on voit comme il a fait chier Elric). Il sacrifiait le détail pour s'intéresser à la l'échelle la plus grande possible, ce qui nous donnait un background (en plus de l'intrigue) complètement bâclé. Ici, il s'intéresse enfin à autre chose qu'à l'Ordre et au Chaos, et ça lui laisse la possibilité d'introduire la possibilité d'envisager un futur lointain dans son monde, de faire des clins d'oeil à la mythologie celtique (dont il faut bien dire que le cycle est fortement inspiré), et d'imaginer de nouvelles races et des concepts comme celui des Limbes.
La deuxième raison, c'est que maintenant qu'il a fini ses petites aventures autour de son statut de Champion Éternel qui lui avait valu un beau partage en couille, Corum est à présent confronté à l'absence de l'Ordre et du Chaos, c'est-à-dire de ce qu'il servait et de ce qu'il combattait concrètement. Désormais, c'est lui qui est considéré comme un dieu, et on ne sait pas s'il parviendra à accepter cette condition. Pour lui, ça relève de la simple superstition des humains. Mais qui sait...
Après, il y a toujours des grosses facilités dans le scénario... le plus gros reproche que j'ai à faire à ce tome, c'est qu'il reprend exactement les mauvais schémas de la première trilogie. Avec Rhalina, 1. ils se trouvaient jolis, 2. ils discutaient, et 3. la seconde d'après, ils baisaient comme des otaries. Et là, avec Medhbh, c'est EXACTEMENT la même chose. On n'y croit pas une seule seconde.
Et puis le retour du mélange de Kane et de Dark Vador, là, le prince Gaynor... Qu'il ait pu revenir avec les Fhoi Myore, c'est crédible, mais comme dans le tome 2, c'est un personnage intéressant, mais totalement sous-utilisé. Il aurait fallu le mettre tout au long du tome et pas juste dans le dernier chapitre. Enfin, l'auteur a encore deux tomes pour se rattraper...
Et puis la fin de l'Ordre et du Chaos ! C'était l'anéantissement même de la mythologie moorcockienne ! le bien et le mal ne sont plus aussi faciles à différencier ! On doit se servir de son libre-arbitre ! Il n'y a plus de gentil ou de méchant ! Sauf que non, les Fhoi Myore sont des dieux, et qu'ils soient étiquetés du Chaos ou non, ils se battent les steaks de la réflexion, tout ce qu'ils veulent faire, c'est tout détruire. Et ça, c'était vraiment passer à côté d'une grosse, grosse occasion de faire réfléchir le lecteur par lui-même.
Enfin bon. L'intrigue est simple, il y a des tas de défauts, mais toujours est-il que c'est le meilleur Corum que j'aie jamais lu. Et ça valait bien le coup de m'être farci la première trilogie.
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