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Critique de Ellane92


Luca, fils de famille bourgeoise, a quinze ans et de la colère à revendre. Bon élève, adolescent apprécié de ses parents, il ne trouve pas sa place dans un monde pour lui vide de sens. A l'âge où tout est mouvant, il perd ses repères, peine à en trouver d'autres qui conviennent à ce qu'il est et à ce qu'il veut. Il décide de se focaliser sur la reprise en main de sa vie, c'est-à-dire le détachement vis-à-vis des contingences, qu'il s'agisse de personnes ou d'objet. Pour Luca, le seul moyen de vivre, ou plus exactement, le seul moyen d'exister, c'est se rebeller, désobéir, refuser ce qu'on attend de lui.


Oeuvre dense, parfois étouffante, La désobéissance décrit de façon très précise, presque clinique, le cheminement psychologique De Luca, cet adolescent replié sur lui-même, sa prise de conscience, sa colère, son détachement, sa chute dans l'isolement, ce sentiment d'être étranger au monde.

J'ai trouvé dans la première partie de ce livre une analyse à la fois fine et très juste du désir de mort. La colère, le ressentiment, le renoncement sont criants de justesse, tout comme la rébellion contre le couple parental et la société bourgeoise. En revanche, j'ai été moins convaincue par la seconde partie qui s'intéresse au "remède", à la sensualité comme denier rempart contre le désir de mort. le désir (et pas que sensuel) me semble un bien meilleur moteur de vie que son apaisement... (forcément, depuis le temps que j'ingurgite les livres de Tonton Sigmund !), mais ce n'est que mon avis.

L'écriture d'A. Moravia est fluide, belle, sensuelle, dense, et les idées qu'il développe, les sujets qu'il évoque, sont toujours d'actualité.

Une oeuvre forte, un auteur à découvrir.
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