Saga d'Odin, tome 2 : Odin contre les Vanes

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La magie de la Terre
La grande cordillère se dressait au-delà des eaux tempétueuses. De l'autre côté de cette muraille naturelle, le vent fouettait les vastes étendues de steppes, les rochers escarpés et les forêts obscures où réésonnaient parfois des grondements sembables à des coups de tonnerre en haute montagne. Tel était l'environnement hostile de Jötunheim, le monde des géants.

La terre des dieux semblait exister sans effort, comme si la matière dont elle était faite et sa forme étaient la plus pure expression de la volonté de ses habitants.

Le bruit couru qu'elle habitait une cabane dans la forêt, à l'abri d'un chêne gigantesque. On vit alors se former des cortèges de silhouettes fugitives qui s'enfonçaient sous le couvert à la tombée de la nuit, se faufilant dans le crépuscule.

[note 2 p 31}
Le mythe norddique de la céation situe l'origine du monde dans un vide gigantesque, le Ginnunngagap qui s'est rempli lorsque le feu et la glace ont quitté leus térritoires respectifs et se sont rencontrés au centre du néant, formant une masse de terre primitive dont naquirent les premiers être vivants, les colosses primordiaux.

Toutefois, il n'était pas prêts à supporter l'humiliation de voir Elin partager la vie d'un homme qui avait gagné ses faveus par tromperies. Il l'emmènerait et prendrait soin d'elle jusqu'à ce qu'il trouve le moyen de lui rendre la mémoire.

Les cendres commencèrent à s'élever à travers les rayns de ll'étoile, et, en suspension dans l'air, se mirent à tourner dans la nuit de plus en plus vite, jusqu'à former un tourbillon gris qui ne cessait de s'obscussir en se densifiant. Il ne tarda pas à se solidifier et à prendre la forme d'n visage humain ; les milliers de minuscules fragments de cendres se compactèrent, supprimant l''espace qui les séparait, puis se fondirent les uns dans les autres. En gagnant en vlme et en poids, la figurine tomba dans les restes de l'incendie, soulevant un nuage de cendres.

Partout one entendait les gens se laindre de transactions aussi mystérieeuses que frauduleuses : des troupeaux disparaissaient après avoir été acquis, des terres voyaient leur surfaces se contracter lorsqu'elles passaient d'un propriétaire à l'autre, des épées pétenduement forgées dans des alliges nobles et couteux se révélaient, losqu'on les tirait du fouureaus, être faites de branches de celeri, et ainsi de suite, d'arnaque en tromperie.

Soudain, Odin fut aspiré dans un puissant tourbillon, à une vitesse effrayante. Il put contemple les neuf mondes das une toute autre splendeur, étincelants comme des fruits de lumière accrochés aux branches du grand frêne Yggdrasil. Toutefois, cette vision fut de courte duréée. Un instant plus tard, il était propulsé dans une région noire, privé de pesanteur.

Elle était abasourdie par l'étonnante facilité avec laquelle il assimilait tout ce qu'il voyait et entendandait, se connectant aux couches les plus profondes de la réalité, à ses forces ocultes.

" Tu as le sens de l'observation, Père de Tous, mais tu manques de patience", répondit la déesse.