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Critique de Lutin82


Bienvenus au 26° siècle sur cette bonne vieille planète bleue!

L'éternité est à vous! La grande Faucheuse a perdue de son aura et de sa puissance, renversée, culbutée par un bond technologique sans précédent. L'humanité – tel le lapin de base – a essaimé sa progéniture dans les 4 coins de la galaxie. L'unité est presque faite sous la bannière étoilée du protectorat des Nations Unies. Les quelques récalcitrants sont priés de rentrés dans le rang, ce qu'ils font généralement avec empressement. Il faut dire que les NU ont un argument de poids : les Diplos, une force de frappe qui ferait pâlir de jalousie les demi-Dieux eux-mêmes et renverraient larmoyant dans les jupes de leur mère les plus grands héros de l'antiquité. Limite psychopathe, les réflexes et la puissance augmentée par des améliorations techniques (les neurachem), ces combattants sont le bras armés d'une démocratie ferme et décidée. Et pourtant, le combattant ultime serait plutôt l'ultra-ninja, une enveloppe corporelle conçue pour le combat rapproché.

Car dans ce monde, vous pouvez changer de corps comme de chemise – ou presque – il suffit d'en avoir les moyens… Et en prime assouvir tous les fantasmes d'ordre esthétique, empirique ou les très cochons. C'est par l'intermédiaire de Kovacs, de son enquête, de ses souvenirs et de ses cauchemars que Richard Morgan dévoile l'univers complexe et psychotique qu'il a concocté. Beaucoup de tabous sont accessibles et de nombreuses opportunités sont offertes aux audacieux, aux fortunés et/ou aux personnes d'expérience dont Bancroft – trois siècles au compteur. Ce sont là toutes les immenses facultés des Maths. Loin d'être un référence à Euclide ou à Pascal, elle aurait pu avoir un rapport avec le vin -pas le contenu mais le contenant – s'agissant des Mathusalem. Ce milieu élitiste vit à la marge de la société, trop éloigné des considérations communes, trop blasé pour les plaisirs simples et surtout trop riche de temps pour accepter les règles du jeu. le sublime côtoie le sordide, la beauté l'abject.

Bref, toujours es-il que Bancroft s'est étalé la matière grise sur le mur de son bureau (sans chandelier), mais est convaincu qu'il s'agit d'un assassinat. Qui? pourquoi? Charge à Kovacs de le découvrir.

Tout n'est pas parfait. le rythme est très bon, mais il y a des passages que j'ai trouvé surjoués, des retournements de situation prévisibles, des passages à tabacs trop réguliers. Certes, ces assauts d'agressivité sont dans le ton d'un roman noir, mais un poil too much justement. Un dernier mot sur les scènes de sexe qui consolident le personnage principal et l'univers cyberpunk élaboré par Richard Morgan. C'est assez rare qu'elles remplissent ce double office que je tenais à le souligner.

Critique bien plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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