J'ai grandi avec les Doors - groupe favori de ma mère quand j'étais enfant. Mon père tenait un magasin de musique et se passionnait pour les groupes des années 60-70. Et ces groupes résonnent toujours en moi - mais à l'adolescence, ce sont les Doors qui ont prédominé. Je n'écoutais plus que ça - la voix sensuelle de
Jim Morrison, ces quelques vers de
William Blake - Auguries of Innocence dont j'avais copié les premiers vers pour les coller contre le mur - et le film qui sortit et rendit les Doors si à la mode, banal presque - m'avait donné la sensation qu'on me volait quelque chose d'intime, de secret. C'est là que je me suis mise non plus à écouter, mais à lire.
Jim Morrison - une
prière américaine, mais les couleurs de la palette de Turner peignant l'incendie du Parlement, la beauté ténébreuse de Blake, un homme qui se consume entièrement, entre folie, mystique et Sehnsucht. Et qui ne s'use pas, bien au contraire. On ne peut pas se lasser des Doors.
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