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Critique de simoncailloux


L'auteur a écrit une tranche de sa vie, période 1942 – 1945, cinquante années plus tard sur les conseils d'une connaissance. L'histoire concerne lui-même, il avait six ans et sa soeur qui en avait deux. Il est également question de ses parents, grands-parents, et de trois oncles tous juifs, réagissant, tant bien que mal, à l'antisémitisme. le père du narrateur et deux de ses oncles étaient médecin. Ils demandèrent tous la nationalité française, seul un oncle est arrivé à l'obtenir. Les juifs n'avaient aucun droit pendant la guerre, ce qui explique que deux des trois médecins ne pure exercer leur profession.

Au fil des mois, ils ont tous été, excepté la mère, en camp de concentration.

Près de Paris à Darcy, il y avait un camp de transit avant l'expédition des juifs dans les camps de concentration tels qu'Auschwitz-Birkenau. le camp de transit de Darcy, il en était question dans plusieurs de mes lectures dont : « Les indésirables ». En Belgique le camp de transit était à Breendonk. Ce camp préservé après le conflit est aujourd'hui un important lieu de mémoire, visité par de nombreux groupes scolaires.

Lorsque les enfants étaient embarqués pour un camp de concentration, au départ on leur laissait miroité qu'il ferait un beau voyage. Ce voyage à Pitchipoï était en réalité un voyage vers Auschwitz – Birkenau.

J'ai lu ce livre deux fois et je l'ai offert à des filles de 9 et 6 ans pour qu'elles apprennent ce qu'était le monde juif en période de deuxième guerre mondiale et ce sous l'orientation des parents.

De la première lecture j'ai particulièrement gardé en mémoire la terreur des enfants et de la maman qui se cachaient au grenier lors de l'intrusion de la police allemande avec le rayon d'une lampe de poche qui balayait la charpente et le bric à brac du grenier pour voir s'il n'y avait personne. J'avais également retenu la fuite de la maman en vélo et puis à pied. Elle sonnait chez des connaissances pour être abrité, parfois quelques heures seulement, et cela lui était à plusieurs reprises refusé. Cette famille a connu la terreur. Certains se sont enfermés pour se caché pendant des mois, comme des rats, dans des caves humides.

Il y avait cette école catholique où sa soeur et lui allaient à l'école sous un faux nom. J'ai connu un grand nombre de catholique qui ont caché des enfants juif pendant la guerre. Ils n'avaient pas, bien entendu, le monopole de cette bonne action.

J'ai le souvenir d'avoir vu il y a 30 à 40 ans, à la télévision, la transmission d'une pièce de théâtre : «Voyage à Pichipoï » dont j'ai gardé un excellent souvenir. A cette époque, il n'y avait pas possibilité d'enregistrement.

Les souvenirs d'un enfant décrit un climat de terreur, de traque et une fuite permanente. Un ouvrage dont je conseille la lecture.

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