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Critique de LoupAlunettes


Une histoire sympathique sur le destin et les vocations qui viennent par les concours de circonstances, heureux ou malheureux.
"A quelque chose, malheur est bon", comme le dit l'adage français ( parfois).

Les jeunes lecteurs comprendront encore mieux la magie de l'histoire s'il remplace cette poupée de bois d'érable par une véritable poupée par exemple. Perdre un jouet et de surcroît neuve, que l'on aime bien, peut être un vilain crève-coeur pour une enfant.
Il y a cette triste impression d'avoir mal fait, de ne pas être un bon petit enfant attentionné, de ne pas connaitre la valeur des choses.
L'auteure Delphine Roux nous racontera ce qui a conduit, suite à mésaventure à l'identique, une jeune demoiselle à devenir céramiste, à en faire son métier d'adulte.
Tout cela remonte à son enfance.


La petite Tomoko se voit offrir un jour par sa tante une petite poupée en bois d'érable, une poupée japonaise.
Cette poupée semblait avoir un charme spécial et Tomoko n'en avait, à priori, jamais vu de telle.
Et pourtant, même sans s'être montrée turbulente, Tomoko perdra sa poupée "Kokeshi" dans la rue, un jour de pluie où il faudra se hâter.


Cette anecdote sera une première chose importante dans cette histoire, une petite peine ancrée dans l'enfance.
Le temps fera son chemin, atténuera les déceptions et il sera proposé peu de temps aprèd à Tomoko de participer à un atelier de céramique (de poterie).
Il n'y aura, à priori, pas de lien avec son joli bout de bois perdu. Seulement à priori, car sa "Kokeshi" lui transmettra de l'inspiration en modelant l'argile, des formes.
Sans doute il y a t-il encore un peu de sa magie dans le coeur de Tomoko ?

Et notre Tomoko se prendra de passion pour le travail de l'argile et ses décorations sur la terre cuite, vernies.


Nous saurons ce qu'il est advenu de la poupée "Kokeshi", ce qui ajoutera encore un peu de magie à la vie ordinaire.

Tomoko adulte reconnaitra sa poupée quelque part.
A vous de découvrir où et dans quelles circonstances.
Cette poupée tissera finalement des liens invisibles et Delphine Roux l'évoquera ainsi.
C'est un peu comme si dans une autre histoire, nous pouvions nous attacher à un chien, chat, qui malheureusement se perdrait et qu'ironiquement, une autre belle histoire pouvait commencer ailleurs, avec une autre famille avec l'animal. Imaginez l'émotion que de retrouver ce brave animal plusieurs années plus tard.
L'auteure glissera une jolie philosophie carpe diem au travers de cette poupée et on aime bien.
Nous serons dans la délicatesse d'Asie, avec son art et son zen.

Les illustrations de Pascale Moteki sont d'un réalisme tendre et coloré, rappelant un peu le talent de l'illustrateur Thierry Dedieu sur un registre beaucoup plus bichromique de son côté.
C'est une histoire à découvrir.
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