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Critique de CzarnyPies


Les mains d'Edwige au moment de la naissance" de Wajdi Mouawad, une des étoiles de littérature canadienne contemporaine déçoit beaucoup. Elle est exécrable à lire et difficile à monter. On peut saluer seulement ses ambitions et bonnes intentions.
Edwige, la protagoniste, refuse d'accepter que sa soeur Esther disparue "il ya dix ans jour pour jour nuit pour nuit" est morte. le lecteur voit immédiatement Edwige comme une Antigone car elle s'oppose férocement à tout le monde quand elle insiste que sa soeur vit encore. On comprend aussi qu'Edwige a probablement raison car ses mains sont stigmatisées c'est-à-dire, elles suintement comme les larmes quand elle prie.
Les autres membres de la famille d'Edwige trouve qu'elle n'est pas raisonnable. Ils veulent mettre fin à l'histoire et enterrer Esther. Les villageois qui en sont tannés aussi contribuent l'argent nécessaire pour acheter un cercueil et faire venir un prêtre pour dire la messe des funérailles. le monde semble préférer la certitude de la mort à l'angoisse de l'espoir.
À la surprise générale Esther revient au village où elle donne naissance à une fille et meurt sur le champs. Outrés par la naissance, les villageois qui mettent feu à la maison de la famille d'Esther et sa famille.
Comme lecture, "Les mains d'Edwige" ne marche pas du tout. La pièce manque d'entrain. Elle est bourrée des tirades. Il y a trois personnages qui ne contribuent rien à l'intrigue (le père, le frère et l'amant d'Hedwige. En même temps il n'y a aucun personnage pour exprimer le point de vue des villageois maléfique. Je ne comprend pas pourquoi Wajdi annonce qu'il y a un prêtre dans alentours sans en faire un personnage qui exprime le point de vue de l'Église sur les événements
Un autre problème pour moi que le texte laisse ouvert la porte à la possibilité que le bébé est mort avec sa maman. On annonce sa naissance, mais on ne dit pas qu'elle vit. On ne lui donne pas de nom et il n'y a pas de bébé dans la liste personnages. Dans le contexte d'une pièce où les signes sont trompeuses, il faut être plus clair.
"Les mains d'Edwige" semble déplaire autant sur la scène que sur la page écrite. Elle a été monté pour la première fois en 1999 et reprise en 2020. L'accueil dans la presse a été assez froid lors des deux occasions. On a critiqué la mise en scène, le jeu des interprètes, les décors, les costumes et finalement le texte.
La seule chose que j'ai aimé est que Mouawad a essayé d'écrire une pièce sur un thématique universelle. Au Canada nous avons l'habitude d'écrire seulement de notre petit monde au nord des É.U.
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