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Critique de soniamanaa


Je crois qu'avant toute chronique, un avertissement s'impose. Ce roman est le 3e et dernier volume d'une série. Leur lecture indépendante est possible, mais j'ai réellement regretté de ne pas avoir été initiée par les deux premiers opus. C'est qu'il y a moult monde entre les pages! de Berlin à Gênes et Milan, des couloirs d'Europol aux méandres des polices berlinoises, sans parler du BfV, le bureau de la sécurité allemande, se repérer nécessite une âme de limier. Il faut dire que le gibier est de taille, et qu'il est puissant.
L'Europe en noir et brun, la pieuvre tentaculaire que forme ”l'organisation", monstre protéiforme aux relents de fascisme et de nazisme incarnée dans les mouvements nationalistes et populistes situés le plus à droite possible de l'échiquier politique européen.
Jacques Moulins en a fait le coeur de sa trilogie, menant ses enquêteurs à un train d'enfer dans les rouages d'un système mafieux et criminel autant que rompu à la phraséologie idéologique capable de mener les peuples vers leurs propres abattoirs. Si les nostalgiques du Duce ou du nazisme peuvent apparaître comme une frange, certes nauséabonde, mais plutôt minoritaire et folklorique, il n'en va pas de même pour une force politique qui prospère sous les bannières nationalistes providentielles en ces temps de troubles, de désarroi et de difficultés économiques. On peut penser avec Churchill que "La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire." A ce titre, il reste une exception populaire, le dernier bien quand il n'y en a plus guère....
Au delà du roman policier, plutôt bien mené et écrit d'une plume tonique et rythmée, l'auteur lève le voile sur des pratiques occultes guère alléchantes. D'aucuns pourraient me rétorquer que de telles manoeuvres sont assez communes quelle que soit la couleur de la bannière. Et j'en conviendrai sans barguigner. Me reste donc à conclure avec Mendes-France pour qui "l'amour de la démocratie est d'abord un état d'esprit"!
Merci à Babelio et aux Éditions Gallimard pour l'envoi de ce roman qui m'a menée bien loin...

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