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Critique de julienleclerc45


Cette bande dessinée est construite en chapitres aussi courts qu'intenses. Seules les couvertures de chapitres sont en couleurs, laissant ensuite la place à une bichromie contrastée. Emmanuel Moynot éblouit encore et toujours par sa manière de saisir les personnages, remplis d'un désespoir qu'ils ne parviennent à gérer et à digérer. Alors la violence apparaît sans aucune limite ni raison. Jeb et Bess assassinent chaque personne qu'ils croisent. Seule la solitude semble leur convenir. Ils veulent errer sans sentir le regard des autres et donc leur jugement. On sent une sorte d'étouffement émotionnel qui caractérise leurs gestes de haine. En opposition, des personnages qui veulent tout maîtriser, soit l'agent special, le Pasteur ou le père autoritaire quitté par sa femme. Ces trois figures représentent un peu la société dans ses faux semblants et sa morale. Au milieu, le motard, Norton, personnage errant sans direction, qui finira par choisir une voie et s'investir dans la vie. le désespoir rencontre la tendresse dans les bandes dessinées de Moynot. Au plus près de ses personnages, il se glisse dans les codes du polar épique, du roman noir et des comics. Des codes culturels américains complètement maîtrisés qui complètent la narration de cette aventure urbaine, cette quête d'apaisement. Chacun tente de soulager sa conscience mais les moyens ne permettent qu'une satisfaction temporaire. Qu'il s'agisse de meurtre ou de sexe.
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