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EAN : 9782377313051
184 pages
Sarbacane (02/10/2019)
3.4/5   68 notes
Résumé :
Dans ce récit choral, Emmanuel Moynot suit "caméra à l’épaule" deux jeunes tueurs en série, Jeb et sa petite amie Bess, en cavale sanglante dans une Amérique déglinguée et crasseuse.

En vingt chapitres coup de poing, montés en 8 pages comme des comics, on va croiser tour à tour les destins de la belle Maxine et de ses deux fils, de Bo sa brute épaisse de compagnon, du Pasteur Cletus, plus amateur de jeunes filles que de vin de messe, d’un représentant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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"No direction" est sans doute l'un des romans graphiques qui m'aura rarement autant déçue, tant par ses graphismes que par son histoire elle-même.

Nous sommes amenés à suivre plusieurs filons. En premier lieu et principalement, nous cheminons aux côtés de Jeb, tueur en série qui sillonne les routes à la recherche de pervers sexuels pour leur régler leurs comptes. Durant l'une de ses étapes, il fait la connaissance de Bessie, qui le tire d'une mauvaise posture lors d'une rixe dans le bar qu'elle tient. À eux deux, alors qu'ils traversent le pays pour atteindre la Californie, ils sèment les cadavres, l'un au couteau parce qu'il aime émasculer ses victimes, l'autre d'une balle en pleine tête. Parallèlement, nous refaisons le même trajet grâce à l'agent spécial Colleen Thomson qui les suit à la trace.

Et enfin, nous sillonnons également les routes auprès de Maxine et ses deux fils qui se rendent également en Californie rejoindre Kay qui leur a offert l'hospitalité. Car en effet, Bo, le mari de Maxine et le beau-père de ses garçons, est un homme violent. Après un énième tabassage en règle, le fils aîné de seize ans a pris l'initiative de défendre sa mère avec une batte de base-ball. Sacrément amoché, Bo vole une ambulance à l'hôpital dans la perspective de les retrouver tous les trois et de leur montrer qui est le chef...

Tous se rejoindront dans une scène finale des plus violente.

Il y avait donc de quoi me satisfaire car il faut bien admettre que l'intrigue était bien pensée. Tous ces personnages amenés à se rencontrer, à se croiser, à se jauger auraient pu conduire à quelque chose de palpitant. Seulement, ils sont nombreux et croisent de nombreuses autres personnes sur leur chemin. On passe de l'un à l'autre sans transition et j'ai eu énormément de mal à suivre.

Ajoutez à cela qu'aucun d'eux ne fait dans la subtilité. Ils sont crus, souvent vulgaires et irrespectueux ; et aucun ne déroge à la règle. Les événements eux-mêmes ne sont pas de toute beauté : on alterne entre scènes de crime et scènes obscènes, certaines sans aucun intérêt si ce n'est de démontrer que les Américains sont de gros porcs et de grosses truies mal élevés. Les mots salaces, les insultes gratuites, et les actes à la limite de l'exhibitionnisme rendent le tout abject et dégoûtant. Les personnages font preuve d'une personnalité commune : grossière, crasseuse, brutale. Et quand on octroie les mêmes caractéristiques à tous les personnages, ça ne colle pas et on n'y croit pas. le pire, je crois, c'est la nana du FBI... On se croirait en fait dans une sorte de parodie caricaturale. Ça en devient de plus en plus lourd et pathétique.

Et parlons maintenant des dessins. Alors que nous sommes en plein coeur d'un road trip américain, à traverser bon nombre d'États, nous ne voyons pourtant strictement rien des paysages. Mais en même temps, vu la fadeur des tons monochromes, il aurait été impossible de les représenter. L'ensemble des éléments sont d'ailleurs à peine détaillés. Tout est vraiment axé sur les personnages et leurs actions, accentuant davantage leurs vices, leur trivialité, leurs obscénités.

"No direction", c'est un étalage de violence et d'indécence gratuites, une intrigue graveleuse, des personnages écoeurants : je n'ai trouvé aucun intérêt à ma lecture. C'est dommage, parce que l'idée de base était très attirante.
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J'ai emprunté cette B.D par hasard, pour sa couverture. le visuel de couverture ainsi que le titre me laissaient penser qu'il s'agirait d'un road-trip mélancolique. S'il s'agit bien d'un road-trip, le ton n'y est pas vraiment mélancolique. L'ambiance de « No direction » est plutôt violence et craspec. Je ne suis pas forcément contre, encore faut-il qu'il y ait un intérêt à cet étalage, que cet intérêt soit purement ludique ou bien qu'il y ait un propos. Ce n'est pas le cas dans « No direction ». Finalement, j'ai trouvé que la B.D avait trop le cul entre deux chaises, ne savait pas quel ton adopter, hésitant entre une tonalité désenchantée qui pourrait faire penser à « la balade sauvage » et une tonalité récréative quasi-tarantinenne. du coup, l'ensemble est très bancal et assez désincarné. Et ce d'autant plus qu'il s'agit d'un récit choral. Ce type d'histoire ne peut fonctionner que si l'auteur parvient à donner vie à des personnages forts en quelques scènes et à imprimer à son récit une vraie personnalité. Ce n'est pas le cas ici. A force de ne pas choisir un registre l'ensemble manque cruellement de personnalité. Quant aux personnages, ils ne sont pas suffisamment bien campés pour qu'on s'intéresse à eux. Certains sont même totalement ratés. Je pense notamment au personnage très caricatural du pasteur pervers mais surtout au personnage de la nana du FBI. Ce personnage est nul, sans intérêt et fait basculer le récit dans le ridicule à chacune de ses apparitions. Je ne sais pas si elle était là pour apporter une touche d'humour mais c'est complètement raté. Alors oui, ça se lit sans ennui mais ça ne suffit pas en faire une bonne B.D.

Dans « no direction » je ne sauverai que le dessin. La colorisation en bichromie est belle, les cadrages pertinents, le découpage efficace. Visuellement, c'est très bien mais le scénario n'est pas à la hauteur.
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Normalement, un récit comme cela aurait dû m'emballer. Une cavale meurtrière, des tordus, de la violence, su sexe, un(e) flic tenace et déterminé(e). Mais cela n'a que partiellement fonctionné. La faute à trop de clichés, sur l'état délabré de la ruralité des USA et un dessin inexpressif, concernant les personnages. Je suis relativement déçu, je m'attendais à une bombe, ce ne fut qu'un gros pétard. L'ambiance glauque qui se dégage de l'ouvrage m'a mis en appétit, mais le traitement presque impersonnel du scénario m'a laissé sur ma faim. On ne s'attache à personne dans cette histoire.
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Jeb est un jeune homme que la vie n'a pas épargné. Il a enchaîné les boulots foireux et les emmerdes avant de se rendre compte qu'il préférait se servir de son couteau pour régler ses comptes à sa manière.

Il croise la route de Bess, employée dans un diner, et après une soirée qui dégénère, les deux complices prennent le large sur les routes des Etats-Unis avec les fédéraux à leurs trousses. 

Toute une série de protagonistes nous sont présentés à tour de rôle. Des personnages désenchantés, des paumés dont les destins vont se retrouver liés.

Si vous aimez les récits noirs, le roman graphique d'Emmanuel Moynot devrait vous combler. Âmes sensibles s'abstenir car certaines scènes sont violentes. 

Digne d'un excellent polar, cette bande-dessinée est découpée en plusieurs chapitres, chacun orné d'une page de couverture en couleur façon comics. Un esthétisme soigné et des illustrations monochromes visuellement épatantes, le tout enveloppé dans une ambiance des plus sordides.

Ce road-trip palpitant et violent, jonché de cadavres, nous dévoile la facette la plus sombre de l'Amérique. Un récit coup de poing, d'une extrême noirceur, mené à un rythme effréné et doté d'un scénario très efficace. 
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Jeb et Bess sont deux jeunes gens a la dérive. Jeb s'est fait un spécialité du meurtre de violeurs et autres pédophiles, quand il rencontre Bess, celle-ci prend sa défense face a un couple alcoolisé et agressif. Cette rencontre est le début d'une virée sanglante à travers les Etats Unis où se croisent de multiples personnages. le lien entre eux est compliqué à comprendre au début, mais petit à petit les pièces du puzzle se mettent en place pour un final prévisible mais inévitable. Un excellent récit servi par des illustrations et un decoupage parfaits.
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critiques presse (3)
ActuaBD
19 novembre 2019
Moynot refuse de s’interdire de dessiner quoique ce soit : du sexe, il y en a ; des cadavres ensanglantés et démembrés, il y en a aussi. Il y a l’Ouest américain, les belles bagnoles, les stations services, les dinners sur les autoroutes et les nuages qui écrasent l’horizon. Et, au bout du tunnel, la liberté, celle que recherchent tant Jeb et Bess...
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Bedeo
19 novembre 2019
En dépit d’une forme peu sympathique et d’une intrigue faite de violence assez gratuite, No Direction surprend grâce à son originalité, avec ce croisement de destins bien fléchés et son ton juste et acidulé.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
18 octobre 2019
Road BD saupoudrée de sexe avec une grosse dose de violence et de fatalité, No Direction porte bien son titre et démontre une nouvelle fois les dons de conteur d'un artiste à la plume et au style reconnaissables. Un rocker amoureux des polars qui les raconte avec talent.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Jeb et Bess se fondaient étonnamment bien dans la foule bigarrée de Venise Beach.
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