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Critique de Mimeko


La situation s'enlise tellement en Grèce en cette année 2014, que le pays a dû sortir de la zone euro......retour à la drachme et bienvenue à son cortège de dévaluations qui égrènent le roman et pour Charitos et ses collègues, suspension de paiement de leurs salaires pour trois mois...démission du gouvernement oblige. C'est dans ce contexte toujours difficile qu'un jeune homme de bonne famille est arrêté en flagrant délit de trafic de drogue. Avocate, Katerina, la fille de Charitos, persuade son père de l'invraisemblance de cet acte; peu de temps après on découvre le père du jeune homme, un ancien de polytechnique devenu homme d'affaires, assassiné, à ses côtés un mot reprenant le slogan des jeunes étudiants patriotes de l'Ecole polytechnique Pain, éducation, liberté. Puis c'est au tour d'un professeur d'université qui est retrouvé sur le parking de l'université, même mise en scène, lui aussi est un ancien de polytechnique....Alors quel est le lien entre ses deux premiers meurtres bientôt suivi par un troisième, celui d'un syndicaliste, comme par hasard, ancien de polytechnique lui aussi.........ces crimes sont-ils des crimes politiques liés à Aube dorée, groupuscule d'extrême droite, des crimes crapuleux, des vengeances qui seraient liées à la famille de chacune des victimes ?

Un troisième volet où, toujours dans un contexte de crise, Charitos doit faire face à des meurtres dont les origines s'inscrivent dans le passé, le slogan Pain, éducation, liberté représentait les valeurs de la lutte estudiantine contre le régime...quarante après, les héros revendicateurs auraient-ils perdu leur âme, l'un devenant homme d'affaires, un autre professeur d'université et le troisième un syndicaliste pas forcément honnête ou intègre ? C'est la question posée dans cette enquête où Charitos doit naviguer entre références historiques, groupuscule d'extrême droite tout en se serrant la ceinture, privé de salaire, une enquête où il navigue entre les trois piliers d'une démocratie : le bien être économique, l'éducation et la liberté d'expression.
Petros Markaris propose de nouveau une étude économique et historique qu'il mêle à une intrigue policière, prétexte à décortiquer la société grecque et à en dénoncer les travers nés dans le passé et qui ont sérieusement sapé le terrain de la société grecque contemporaine.

Ce troisième opus clôt la trilogie mais une quatrième enquête Epilogue meurtrier finalise cette trilogie / tétralogie.
Enquête à suivre donc...
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