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Critique de christinebeausson


Titre original : heute wär ich mir lieber nicht begegnet
J'aurais préféré ne pas me rencontrer aujourd'hui
Allons à la rencontre de cette narratrice plutôt mystérieuse qui petit à petit au cours des pages se dévoile et nous fait partager ses délires et son nième voyage pour répondre à la convocation...

Pour se rapprocher d'elle quelles choses faut il faire ?
Il faudrait enfiler l'un de ses chemisiers ... vous avez le choix, soit "le corsage vert qui pousse encore avec son gros bouton de nacre"... ou le corsage gris qui "s'appelle le corsage qui attend encore",
Et à l'usine, il faudrait essayer d'atteindre les objectifs du plan tout en sachant que si "on arrive à les atteindre, ils augmentent dès le lendemain." le plan étant "une maladie d'État",
Il faudrait savoir faire la différence entre un musicien, celui qui joue d'après les notes, et un musicien ambulant, celui joue d'après son âme,
Il faudrait avoir avec elle des conversations où on dirait n'importe quoi, une histoire de souris, une histoire de cornichon avec ou sans souris, une histoire de facture d'électricité à payer aujourd'hui ou demain, puis respecter le silence pour pouvoir "continuer de parler d'une chose qu'on ne dit pas" et ne pas oublier de "regarder ni à gauche ni à droite, mais toujours droit devant soi, tout en restant souple".

Et les choses qu'il ne faut pas faire
Ne plus aller à l'église car maintenant la messe commence par une prière pour le chef de l'état !

La vie dans ce temps là ...
Ramasser des tessons de verre rouge, car ce sont en vrai des rubis ...
Écouter tous les mercredis les résultats du loto "dans sa robe du dimanche à fleurs rouges", avec "ses chaussures vernies marron prêtes à être enfilées quand le monsieur du loto sonnera à sa porte" et le soir venu il ne reste plus qu'à pleurer en rangeant la robe du dimanche dans l'armoire jusqu'à la semaine suivante ....
Une vie simple ...
Où l'on apprend que les "noyaux de cerises, avant d'être mis dans la terre, doivent sécher au soleil pour que des arbres puissent pousser"
Où l' on peut acheter à l'alimentara "des bonbons rouges avec des guêpes mortes collées dessus", des lames de rasoirs rouillées au sucre, des biscuits cassés, des boites d'allumettes, "des bonbons verts collés et beaucoup de guêpes"

Une lecture en demi teinte ... difficile de suivre les délires de cette jeune femme dans un pays dévasté économiquement ...Tout manque ... la morale a foutu le camp il y a bien longtemps et ce qui semble inconcevable comme l'inceste, la fornication, est une règle si commune ...
Si on en doutait .. il ne faisait pas bon vivre dans le pays des Ceausescu !
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