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Critique de BVIALLET


A Venise au moment de l'aqua alta (inondation par grande marée), le cadavre d'un résident anglais fortuné est retrouvé, la gorge tranchée le long d'un rio, butant contre un escalier de marbre. Un bébé abandonné d'une jeune immigrée défunte est soustrait à un trafic d'enfants clandestins organisé par la mafia albanaise. Un escroc en oeuvres d'art convaincu de meurtre est très vite relâché grâce à l'intervention d'un avocat influent et peut-être marron. Une riche veuve un peu dérangée cherche à recruter une chorale de jeunes garçons aux voix d'anges pour leur faire chanter du Purcell. Les cadavres s'accumulant, un mafieux vénitien et une femme de l'Est responsable d'un réseau de prostitution par Internet venant encore compliquer le tout, le commissaire Campana se retrouve à ne plus savoir où donner de la tête. Heureusement il pourra bénéficier de l'aide de son extravagante famille.
Un roman policier (si peu) doublé d'une étude de moeurs de la faune particulière hantant les canaux et les palais de la célèbre ville des Doges. Tout ce qui arrive semble relever de l'incident. Les meurtres, les affaires louches (trafics d'oeuvres d'arts, d'enfants, chantage, prostitution etc...) se ramifient sans lien apparent, les gens s'accusent à qui mieux mieux de crimes qu'ils n'ont pas pu commettre et une pseudo-enquête progresse par bonds désordonnés en trois lignes au détour d'une page qui parle d'autre chose. Pour Mme Muller, l'intrigue policière n'est qu'un prétexte ou une vague toile de fond alors que son sujet principal est la ville où elle séjourne et que visiblement elle aime passionnément car elle la décrit en long en large et en travers avec ses innombrables oeuvres d'art, fresques, tableaux et plafonds peints. La vie des Campana, hobereaux désargentés et loufoques vu par le regard de la soeur du commissaire vieille fille aux petits soins pour son génial frère, est minutieusement décrite tout comme celle des vénitiens huppés et plus ou moins vicieux ou dégénérés sans oublier la triste condition de nombreux immigrés cherchant désespérément à grignoter dans le gâteau vénitien. On rêve à ce qu'un Tom Wolfe aurait pu tirer de pareils sujets... Là, on est dans l'indigeste, le décousu-recousu, le mal construit et l'enlisement dans les détails ou le bavardage. Les vrais amateurs d'intrigues policières ne trouveront pas leur compte, quant aux autres, ce livre leur permettra d'économiser l'achat d'un guide touristique...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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