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3.94/5 (sur 2936 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Richmond, Virginie , le 02/03/1931
Mort(e) à : New York , le 15/05/2018
Biographie :

Tom Wolfe est un écrivain américain.

Il s'inscrit à la Washington and Lee University (dont il recevra dans les années 1970 un doctorat honoris causa). Il passe ensuite un doctorat en études américaines à l'Université Yale sur l'influence communiste sur les écrivains américains de 1928 à 1942.

À la sortie de Yale, en 1956, il a entamé à New York une carrière de journaliste et d'essayiste. Dans les années soixante, il devient (avec Norman Mailer, Truman Capote, J. Didion, Hunter S. Thompson) un des créateurs de ce qu'on a appelé le "Nouveau Journalisme" aux États-Unis. Ses reportages et ses articles présentent une critique implicite de différents aspects de la société américaine.

Son premier roman, "Le Bûcher des vanités" (Bonfire of vanities, 1987) est devenu un best-seller mondial. Brian de Palma a réalisé une adaptation de ce roman en 1990. Tom Hanks, Melanie Griffith et Bruce Willis y tiennent les rôles principaux.

Son deuxième roman, Un homme, un vrai "A Man in Full", dépeint les tensions raciales sous-jacentes dans la ville d'Atlanta, au Sud des États-Unis.

Son troisième roman, "Moi, Charlotte Simmons" (I Am Charlotte Simmons), paru en 2004 (traduction française en 2006) offre une image réaliste de la vie sur le campus d'une grande université américaine.

Son quatrième roman "Bloody Miami" ("Back to Blood") analyse les rapports entre les différentes communautés de Miami, déchirées entre les Cubains, les Blancs, les Haïtiens et les Afro-Américains.

Ses ouvrages, et notamment The Electric Kool-Aid Acid Test, issu de son enquête sur l’élaboration du LSD, ont ironiquement fait de lui un emblème des Sixties et du mouvement hippie, alors qu’il est conservateur à bien des égards.

L'écrivain et pionnier du "nouveau journalisme"
décède, à l'âge de 88 ans, après avoir été hospitalisé plusieurs jours pour une infection.
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Source : France inter
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Tom Wolfe
"Je suis souvent accusé de donner une image horrible des Etats-Unis. Mais je décris que ce que les gens font"
Lire Mai 2013
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Les asticots... Un jour, elle devait avoir six ou sept ans, Magdalena était tombée sur un petit chien mort, un bâtard, sur un trottoir d'Hialeah. Tout un essaim d'insectes creusait des galeries dans une profonde entaille ouverte dans l’arrière-train du chien - enfin, pas tout à fait des insectes. Ces bestioles ressemblaient à des vers, des petits vers mous d'une pâleur morbide ; et ils étaient loin d'être aussi organisés qu'un essaim. C'était une masse frétillante, ondulante, grouillante, fourmillante, remuante, pullulante d'asticots qui fouissaient les uns au-dessus des autres dans une frénésie sans tête, littéralement écervelée, pour accéder à la viande morte. Elle avait appris plus tard que c'étaient des larves acéphales. Elles n'avaient pas de tête. La frénésie, elles n'avaient que ça. Elles n'avaient pas cinq sens, elles avaient une pulsion, une seule, et cette pulsion était tout ce qu'elles éprouvaient.
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Ce n'étaient que des pauvres gens tuant des pauvres gens. Représenter l'État dans de telles affaires, c'était faire partie du service des éboueurs, travail nécessaire et honorable, pénible et anonyme.
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Il n’arrive pas à préciser ses traits mais il sait qu’elle est la fille au rouge à lèvres brun. Il n’arrive pas à préciser non plus les mots, les mots qui tombent comme de minuscules perles sorties de ces lèvres peintes de brun, et pourtant il sait ce qu’elle dit. Reste avec moi, Larry. Allonge-toi près de moi, Larry. Il le veut ! Il le veut ! C’est ce qu’il désire le plus au monde ! Qu’attend-il ? Qu’est ce qui l’empêche de presser ses lèvres sur ces lèvres peintes de brun ? Sa femme, voilà. Sa femme, sa femme, sa femme, sa femme, sa femme…
Il se réveilla sur le mouvement de tangage et de roulis de sa femme qui rampait jusqu’au bord du lit. Quel spectacle flasque et maladroit… Le problème était que le lit – grand format sur plate-forme de bois naturel – avait presque la taille de la chambre. Il fallait donc ramper ou traverser en tout cas toute la longueur pour atteindre le plancher.

Chapitre II - GIBRALTAR
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Le maire adressa au Chef un sourire glacial. "Très bien, puisque vous êtes si fort en espagnol, vous saurez certainement ce que veut dire 'A veces, algunos son verdadores coñazos del culo'."
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Les Maitres de l’Univers étaient un ensemble d’effrayants bonhommes en plastique, moches et agressifs, avec lesquels sa fille – et c’était sa seule imperfection – adorait jouer. Ils avaient l’air de dieux débiles déformés par l’haltérophilie et portaient des noms comme Dracon, Ahor, MangeIred, Blutong. Ils étaient étonnamment vulgaires, même pour des jouets de plastique. Et, un jour, un de ces beaux jours, en pleine euphorie, après avoir passé un ordre sur des emprunts qui lui avaient rapporté une commission de 50 000 $ en une seconde, cette phrase précise avait jailli de son cerveau. A Wall Street, lui et quelques autres – Combien ? Trois cents, quatre cents, cinq cents ? – étaient précisément devenus ça… Des Maitres de l’Univers.

Chapitre I - LE MAITRE DE L’UNIVERS
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En cette fin d’après-midi, tous les ponts étaient crasseux… jonchés de toutes les formes imaginables d’ordures, de déchets auxquels s’ajoutaient, ici et là, des flaques de vomi, certaines encore mouillées, d’autres séchées par le soleil… et jetés partout, des canettes de bière des bouteilles de bière des grands gobelets en plastique de bière… les emblématiques gobelets Solo… les favoris des beuveries et des chouilles… abandonnés par centaines sur tous les ponts… des gobelets Solo… rouge atelier-de-mécanique traditionnel… et dans toutes les autres teintes imaginables… rose pastel, jaune maïs, bleu roi, bleu marine, turquoise, vert émeraude, puce, fuchsia, gris sol-de-cave, brun sac-poubelle, toutes les couleurs sauf le noir… éparpillés, écrasés, fendus ou gisant sur le côté, intacts… et chaque fois qu’un bateau se balançait, généralement à cause du roulis provoqué par le sillage d’une vedette, les bouteilles et les canettes de bière roulaient d’un bout à l’autre du pont… les canettes dans un cliquètement de déchets d’aluminium à deux balles… les bouteilles dans un gémissement sourd de déchets de verre à deux balles… roulaient roulaient roulaient sur les détritus aplatis, les mégots écrasés, les perles de plastique bon marché, les trainées de bière renversée, les préservatifs usagés, les beignets de dégueulis… penchaient penchaient penchaient sur une paire de lunettes dont une branche était cassé, sur une tong abandonnée… entraient en collision collision collision avec les gobelets en plastique et bientôt les ponts GRINCERENT et SAUTERENT les sonos étaient à fond et balançaient le BEAT BAM schlang BAM schlang BAM schlang BAM schlang le BEAT et d’autres filles retirèrent leur haut, ne gardant que de petites ficelles qui disparaissaient dans la raie de leurs maintenant ! à cet instant précis tellement à vif gonflé labial melons mûrs… melons mûrs… et elles s’y mettaient… plus de pas de danse, plus de rock, plus de twist comme elles faisaient ensemble… non, elles s’y mettaient à fond… A ROULER DU CUL…
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Sur le coté, près de la porte qu'ils venaient de franchir, un bar séparé du reste du club par une cloison de deux mètres à deux mètres cinquante. Bourré de femmes, des jeunes femmes juchées sur des kilomètres de jambes blanches surmontées de décolletés blancs ampliformes, de globes oculaires blancs à trois cent watts - des filles blanches et uniquement des Blanches, aux visages blancs décorés de tous les artifices noirs putassiers de l'eyeliner, de l'ombre à paupières, du mascara, des paupières charbonneuses... des filles blanches à la libido-à-louer exclusivement à des clients blancs... Dos mio ! Essayer de mélanger les Blancs, les Noirs, les Bruns et les Jaunes dans un endroit pareil ! Ça ne durerait pas une heure ! Tout exploserait ! Il ne resterait que du sang et des débris sexuels...
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Quelque part à l'intérieur d'un appartement, le volume d'un téléviseur était réglé si fort qu'on pouvait suivre les dialogues sans difficultés... "Mais ça fait cinq ans qu'il est ton gastroenterologue !" s'écriait la voix d'une jeune femme typiquement soap opera. "Et maintenant, il tombe amoureux d'elle ? - au moment où il lui écarte les fesses pour une colocospie ? Oh, les hommes" - chaque mot se chargea soudain de sanglots - " les hommes - les hommes - les hommes - uh-uh-uh-uh - ils ne sont plus eux-mêmes dès que ça se passe sous la ceint-uh-uh-uhre !"
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Une minute à peine avant treize heures quinze, une fille sort de la bibliothèque - une apparition ! - vêtue en tout et pour tout d'un chapeau de paille orné d'un ruban noir à bord aussi large qu'un parasol, d'une chemise à manches longues très sage - sans rien d'autre ! Ghislaine ! - ::::: Tu as des visions, espèce de crétin. Imbécile tu ne vois que ce que tu as envie de voir ::::: Et l'imbécile se rend compte qu'un short blanc recouvre les délices indicibles qui ont éveillé un tel frémissement dans son bas-ventre... Comme ceux de la moitié des filles qu'il a vue depuis son arrivée, c'est un micro short. Il s'arrête à deux centimètres à peine sous son entrejambe. ::::: Toutes ces félicités lubriques à l'intérieur. Mais ses superbes jambes blanches, parfaites, lisses comme l'albâtre, sont bien réelles, et les courants qui les parcourent - pourl'amourdedieu, Camacho, arrête ! :::::
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Le Bûcher des vanités

Tout au début du roman, la scène d'ouverture :

Maria fait du shopping
Sherman sort promener son chien
Sherman et Maria rentrent de l'aéroport en voiture

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