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Critique de Sachenka


125 pages. Parfois, c'est tout ce que ça prend. J'aime bien m'immerser dans un pavé que je peux étirer comme je le veux mais, à d'autres moments, un petit bouquin pas trop compliqué, qui entre facilement dans le sac et qu'on peut lire dans le métro, c'est tout aussi bien. L'absence de Blanca fait partie de ces derniers. Pas une galerie de personnages à retenir, pas un univers à décoder, non. La vie, tout simplement. Merci Antonio Munoz Molina. Dans ce petit roman (presque une nouvelle avec seulement 125 pages) qu'il nous propose, Mario rentre chez lui et découvre sa femme partie. Pour de bon. Alors commence les « pourquoi ? », les « comment en est-on arrivés là ? » Mario a déjà quelques réponses en tête. Il est devenu routinier, ennuyeux. Non, il l'était déjà même s'il ose à peine l'admettre. Elle, de son côté, devait le savoir, c'était ce dont elle avait besoin à ce moment dans sa vie. Mais elle s'est lassée de son «fonctionnaire mental».

L'auteur nous propose donc l'autopsie d'une relation. C'est presque une analyse psychologique que tous ces souvenirs qui reviennent à la surface et qui raconte leur histoire d'amour à tous les deux. Et qui disent tout car, s'ils s'aiment beaucoup, il devient clair que leurs tempéraments sont incompatibles. Mario et Blanca. Blanca et Mario. Puis Mario tout seul. À travers cette progression, l'auteur a bien amené ses deux personnages. L'homme sans ambition, monotone, pâle, qui se complait dans sa petite ville du sud de l'Espagne. La femme passionnée et énigmatique, d'une autre classe, d'un autre monde, fantaisiste. Quand l'étincelle n'est plus et que la vie à deux ne devient qu'une habitude, qu'advient-il du couple ? Heureusement, l'auteur a évité plusieurs clichés, les scènes, les pleurs, etc. J'ai passé un moment agréable avec L'absence de Blanca mais, attention, il ne faut pas s'attendre à une histoire renversante.
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