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Critique de Bruidelo


Une belle écriture qui distille une ambiance de piano bar, de jazz nostalgique et pénétrant. Elle nous parle d'un amour fulgurant et perdu, d'une femme aimée et attendue pendant trois ans, d'un pianiste mélancolique, Biralbo, qui un matin s'est réveillé en réalisant avec soulagement qu'il n'avait plus besoin, pour vivre, de bonheur ni d'amour. Ça boit et ça fume, ça dit bien «cet étrange enivrement» que procure le mélange de l'alcool, de la musique, de l'amour passionnel. Tout ça c'est bien beau, mais ça a un effet un peu funeste sur la dynamique romanesque, et j'ai parfois eu l'impression de m'enliser doucement dans les sables mouvants des nuits de jazz, de confidences et de Bourbon, dans les chambres d'hôtels de deuxième catégorie, avec leurs brûlures de cigarettes et leurs graffitis, traces d'hôtes solitaires à qui ils «n'offrent aucun alibi pour tromper autrui où se leurrer soi-même».
Et pourtant j'ai trouvé un charme certain à cette écriture qui nous fait déambuler dans un univers romanesque qu'Antonio Muñoz Molina dit avoir créé dans un «état de somnambulisme lucide». Je serais presque tentée de relever ma note: j'aime le souvenir que me laisse cet Hiver à Lisbonne.
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