Un album spécial à trois titres : il est sorti avant le tome 64 car le tome 65 est le dernier du duo Cauvin/
Lambil et
Lambil avait besoin de temps pour préparer ce dernier album. C'est ainsi que ce numéro 64 est réalisé par un trio d'auteurs qui rendent une sorte d'hommage aux tuniques bleues.
Pour cet album, il faut donc se faire aux dessins qui changent de
Lambil. Un style plus réaliste, moins enfantin. Blutch reste toujours la tête pensante et cultive son aversion pour la guerre. Chesterfield est toujours aussi dévoué à l'armée et à ramener Blutch dans le droit chemin de son devoir envers la patrie. Sur ce point rien ne change car les auteurs sont clairement dans un hommage à la série :
Lambil et Cauvin sont même d'ailleurs inséré à l'histoire comme 2 soldats, un peu bêtes il faut le dire.
L'histoire tourne autour d'un orphelinat géré par une femme ayant fuit son mari et autour d'un journaliste anglais qui doit faire le premier reportage de guerre de l'histoire du journalisme (ça c'est pour la caution historique du récit, un principe assez souvent développé dans les albums de la série).
Le récit est plutôt sympa mais c'est parfois un peu naïf voire tiré par les cheveux. Cela manque un peu d'émotion également pour un album qui traite de l'esclavage et des mariages arrangés. Même si Cauvin et
Lambil sont plus dans l'humour, le style graphique de cet album me laissait supposer un traitement plus profond et réaliste de la guerre. Dommage de ne pas avoir l'occasion cette fois-ci de retrouver nos deux héros dans une histoire sur la guerre plus sérieuse et réaliste. On reste un peu sur notre faim.
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