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Critique de marina53


Un papa parti il y a déjà longtemps et une maman qui se suicide, voilà comment la fratrie Morlevent, Siméon, Morgane et Venise, âgés respectivement de 14, 8 et 5 ans, se retrouve seule. Malgré leur "jurement" de toujours rester ensemble, ils redoutent que "l'assistante sociable" ne les sépare, d'autant qu'aucune famille ne semble prête à adopter trois enfants d'un coup. La situation étant tragique, le directeur du foyer de la Folie-Méricourt n'a d'autre choix que d'accepter la fratrie entre ses murs. La juge des tutelles, en charge de leur dossier, trouve deux autres Morlevent habitant Paris. Ce nom n'étant pas commun, elle décide de les rencontrer. Quelle n'est pas sa surprise d'apprendre que Barthélémy est le demi-frère de la fatrie et que Josiane a été reconnue et adoptée par Georges Morlevent. Barthélémy et Josiane ne s'entendent malheureusement pas, cette dernière n'a d'yeux que pour la jolie et douce Venise et Barthélémy, un brin irresponsable, semble ne rien vouloir avoir affaire avec ses soi-disant demi-frère et soeurs...


Voilà une fratrie hors-norme : Siméon, surdoué, frêle, passe son bac à 14 ans, Morgane, intelligente et vive se sent un peu seule et Venise, la petite dernière, est adorable et mignonne. Cette fratrie, qui s'est juré de toujours rester ensemble, va être tiraillée entre Josiane, ophtalmologiste en mal d'enfant, et Barthélémy, antiquaire habitant le Marais, irresponsable, gay et frivole. Même si la situation de ce dernier semble peu propice à l'épanouissement des enfants, rien ne semble jouer pour Josiane. D'autant que la juge des tutelles et l'assistante sociale auront leur mot à dire. Marie-Aude Murail nous offre un roman intelligent, drôle et cocasse, habité par une galerie de personnages aussi fantasques et surprenants qu'attachants. Elle aborde divers sujets, à la fois graves et légers, avec finesse et intelligence, notamment la famille, l'enfance, l'adoption, l'homosexualité, le suicide, la maladie, la violence conjugale ou encore la mort... Ce roman s'avère être une bonne bouffée d'air frais tant les dialogues sont savoureux, les situations tantôt drôles tantôt émouvantes et l'innocence de Venise touchante.

À noter que ce roman a été adapté pour la télévision sous le titre "On choisit pas ses parents" par Thierry Binisti.
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