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Critique de Colibrille


Il y a des livres comme ça qu'on a du mal à résumer. Pas parce qu'ils sont compliqués ou parce que leur sens nous échappe, mais parce qu'ils renferment bien plus que des mots, un message. Comme dans un certain nombre de ses romans, c'est un message d'espoir que Marie-Aude Murail nous transmet. L'histoire de la fratrie Morlevent, composée de Simon, Morgane et Venise, montre à quelque point la vie peut parfois être cruelle mais aussi pleine d'heureuses surprises.

En abordant des thèmes délicats tels que la maladie, l'homosexualité ou encore les violences conjugales, Marie-Aude Murail construit une histoire poignante sans jamais se départir de l'humour et l'optimisme qui la caractérise. Elle nous offre une galerie de personnages savoureux. Son talent réside dans le fait de nous les faire aimer non seulement pour leurs qualités mais aussi pour les défauts. Aurais-je autant aimé le personnage de Bart sans l'irresponsabilité qui le caractérise ? Aurais-je été autant touchée par Sandra sans sa hargne à obtenir la tutelle des enfants ? Les personnages ont tous des travers. Les défauts dont l'auteur les affuble ne sont pas là uniquement pour leur donner du relief. Ils laissent entrevoir les blessures que chaque personnage tente, tant bien que mal, de dissimuler.
Finalement c'est une galerie d'écorchés de la vie. Chacun ses blessures, chacun son lot de peine. Mais ils ne s'apitoient pas sur leur sort, ils poursuivent leur bout de chemin, se réfugient dans le jeu et l'imaginaire pour Venise, dans le travail pour Simon, dans un quotidien morne rythmé par de nouvelles conquêtes pour Bart ou encore dans le chocolat pour Laurence. Chacun a sa technique mais la plus efficace s'avère être dans le soutien, l'amitié et l'amour que peuvent s'apporter ces personnes. L'une des choses qui m'a le plus émue dans ce roman est la manière dont ses personnages si différents finissent par s'aider et se métamorphoser. Métamorphoser est un terme peut-être un peu fort étant donné qu'ils conservent leur identité. Cependant, ils grandissent, murissent, s'affirment et se libèrent des poids qui étreignaient leur coeur.
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