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Critique de latina


Eh bien me voilà quitte des 2 lunes, des Little People, d'Aomamé et de sa « petite chose », de Tengo et de son père ( ?), et d'Ushikawa, le détective à grosse tête chargé de retrouver Aomamé.

Me voilà quitte, oui, et bien contente d'en avoir fini. Ce troisième volume m'a semblé pesant dans tous les sens du terme. Que d'atermoiements, que de circonvolutions, que de détours (et je viens de me rendre compte que j'adoptais ici un style répétitif en calquant mon esprit sur la pensée de Murakami...) pour expliquer la traque obstinée d'Ushikawa, les longs jours de contemplation et de réflexion que Tengo passe avec son père dans le coma, et l'attente monotone d'Aomamé, entrecoupée par des coups fiévreux à la porte de l'appartement où elle se cache.

Car il s'agit d'attente, ici, essentiellement. Puis vers les ¾ du roman, cela s'emballe quelque peu : la mort fait son apparition, et l'amour va bientôt se resserrer autour de Tengo et Aomamé.

Mais bon... J'ai été patiente. Il faut dire que le style de Murakami me plait, et c'est cela qui m'a aidée à tenir. Et puis ses réflexions, aussi...Ses nombreuses comparaisons font mouche à tous les coups, notamment lorsqu'il parle de la mort, par exemple : « La mort d'un homme, dans n'importe quelle circonstance, c'est terrible. Un trou s'ouvre dans le monde. Et nous, nous devons saluer cette disparition avec respect. Sinon le trou ne pourra jamais être comblé. Il ne faut pas laisser le trou ouvert, quelqu'un pourrait tomber dedans. »

Je termine en reprenant une phrase d'Aomamé à propos de sa lecture de Proust, qui pourrait exactement s'appliquer à mon impression vis-à-vis de ce 3e tome :
« L'écriture est subtile, magnifique, et à ma manière, je peux comprendre la structure de cet astéroïde solitaire. Simplement je n'avance pas beaucoup.
Comme si j'étais sur un bateau, et que je ramais vers l'amont de la rivière. Je manie les rames tant et plus, puis, dès que je pense à quelque chose et que je me repose un peu...ah, je m'aperçois que le bateau est revenu à son point de départ.
Je crois que maintenant c'est ainsi que je dois lire. Plutôt que d'avancer pour suivre l'intrigue.
De la sorte, cela me donne la sensation que le temps oscille de manière irrégulière. Ce qui se situe avant peut bien être après, et l'après avant, cela n'a pas d'importance. »
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