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Critique de Kittiwake


Tout ayant été mis en place, avec force détails, dans le premier tome, nous n'avons plus qu'à nous laisser porter par la plume prolixe d'Haruki Murakami.

Le narrateur est en proie à de multiples tracas. Les questions qu'il se pose et se posera toujours concernant son mystérieux ami Menshiki, beau, riche, raffiné, cultivé, mais qui garde au sein de sa luxueuse maison une pièce interdite. Les apparitions aléatoires du Commandeur, la clochette qui joue les filles de l'air… Tout cela sans un crescendo qui arrive à son acmé avec la disparition de la jeune fille dont il tente de réaliser le portrait.


Ça, c'est pour l'action et sur les 900 pages que comptent les deux volumes, on peut dire que les rebondissements ne manquent pas. Et pourtant, tout au long de cette histoire, qui comme à l'accoutumée chez l'auteur, mêle fantastique, onirisme et réalité la plus basique : les détails du quotidien abondent, jusqu'à une sensation de trop plein. Est-il vraiment nécessaire de détailler la préparation d'un apéro de l'ouverture de la porte du frigo pour prendre des glaçons, au remplissage du verre avec tel marque de whisky, en précisant la qualité restante dans la bouteille? Est-il nécessaire de redécrire chaque personnage à chacune de leur apparition. Ou de répéter les caractéristiques techniques du moteur de la Jaguar de Menshiki? La liste pourrait s'allonger à l'infini. Et les 900 pages pourraient , sans nuire au plaisir, être condensées en 500. Il se pourrait même que cela donne plus de force au roman.


Il n'en reste pas moins que c'est un Murakami qui tient la route, en particulier pour l'analyse des mécanismes de la création artistique et pour l'art de manier le fantastique, sans que l'on puisse vraiment discerner ce qui revient à l'imagination des personnages ou à la réelle présence d'entités surnaturelles.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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