Ma critique vaut pour les deux livres de cette première oeuvre que j'ai eu le bonheur de lire de
Haruki Murakami.
En bref : j'ai A d'O R é alors que je ne m'attendais à rien de particulier, ayant acheté les deux volumes un peu par hasard alors que j'avais une fringale de lecture et peu de choix disponible (je me trouvais dans une grande surface). Pour moi c'est l'un des meilleurs livres que j'aie jamais lu, c'est tout simple.
Impossible de s'attarder sur l'intrigue sans spoiler, la quatrième de couverture de chacun des deux volumes étant d'ailleurs déjà trop explicite.
Je dirai simplement que j'ai beaucoup beaucoup aimé cet équilibre entre un réalisme un peu rêveur et un onirisme assez fou, vraiment délicat à atteindre mais pari pleinement réussi. Et un double voyage initiatique en forme de retour vers une enfance affectée d'un manque (le narrateur dont on ne saura jamais le nom) et vers l'âge adulte pour la jeune Marié.
Pour moi ce livre est une synthèse entre peut-être pas tout mais beaucoup de choses que j'ai pu lire auparavant: allant du conte pour enfants à l'autopsie de l'échec d'un couple, en passant par les affres du processus créatif et de ses mystérieux déclencheurs.
J'ai été étonnée de lire après coup des critiques, surtout anglo-saxonnes, affirmant que cette oeuvre de Murakami ne serait que "mineure" voire franchement ratée. Pour moi c'est un chef d'oeuvre syncrétique, à tel point de craindre la déception à la lecture d'une autre des oeuvres de l'auteur.
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