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Critique de Tandarica


Épris(e) d'admiration pour les films d'Aki Kaurismäki, je me suis accordé(e) une petite cure en chambre obscure. le générique de "La Vie de bohème", film franco-finlandais sorti en 1992, a attiré mon attention, surtout par l'indication de Laika interprétant le rôle de Baudelaire, car je savais déjà que Laika était le chien du réalisateur, mais visiblement j'ai dans un premier temps raté l'indication de l'adaptation (toujours libre ou devrais-je dire originale) d'après Murger. Il m'aura fallu l'amusement d'un incorrigible bohème vivant, Mihai Neagu Basarab, qui cite généreusement dans "La dernière bohème bucarestoise" des maîtres bohèmes français, pour rétablir le lien entre le film (que je vous conseille d'ailleurs vivement aussi) et le texte de Murger. Voilà comment de film en livre et de livre en livre, j'en arrive à confirmer que c'est un livre qui mérite en effet d'être sorti de l'oubli. L'absurde germe déjà dans certaines mises en abîme de la création de l'artiste sans le sou mais en quête de soûlerie. On a reproché à Murger de s'être enrichi en écrivant sur la bohème, en la trahissant par la même occasion. Que ce forfait lui soit pardonné pour notre plus grand amusement. L'interprétation d'Aki Kaurismäki qui se sert de diverses nationalités (Albanais, Bulgares, Roumains si ma mémoire est bonne) pour incarner les "marginaux" nous apparaît presque comme une métaphore d'un intemporel Paris bourgeois.
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