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5/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Bucarest , le 3/05/1946
Biographie :

Mihai Neagu Basarab est un dramaturge et écrivain roumain.
Mihai Neagu Basarab est le fils d'un couple de médecins ; sa mère, Natalia Neagu a, en particulier, été une collègue de George Emil Palade. Il étudie à son tour la médecine, devient en 1973 assistant universitaire à l'Institut de médecine et de pharmacie de Bucarest, puis psychiatre à l'hôpital Gheorghe Marinescu en 1978. À la même période, il est également rédacteur en chef de la revue Filatelia.

Sa carrière littéraire commence en 1967 dans la revue littéraire Luceafărul, dirigée par Eugen Barbu, avec la publication de sa pièce Untură de peşte [Huile de foie de morue]. Suivent plusieurs volumes de théâtre, essentiellement des pièces courtes : Scurtă poveste cu un suveran zănatic (1971), Frânghia de rufe a familiei (1971), Teatru (1974). Son activité de dramaturge, surveillée par la censure, est reconnue par le prix de l'association des écrivains de Bucarest4. Il écrit également une biographie romancée de Paracelse. En 1982, il fait connaître le journal de Marta Trancu-Rainer, première femme chirurgien en Roumanie à travers son travail d'éditeur scientifique.

Au début des années 1990, il se fixe à Fribourg-en-Brisgau en Allemagne, où il se consacre plus particulièrement à l'homéopathie. Plus récemment en 2013, il consigne dans un essai en partie autobiographique, Ultima boemă bucureşteană (1964-1976) [La dernière bohème bucarestoise (1964-1976)] ses réflexions sur les échappés de génie du Bucarest des années 1960 et 706. Dans Conferinte freiburgheze şi alte scrieri [Conférences de Fribourg et autres écrits], il évoque l'exil et des personnalités roumaines, que pour certaines il a connues, comme Petre Pandrea, Nae Ionescu ou Alexandre Paléologue. Il est actuellement le directeur de la Bibliothèque roumaine de Fribourg.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Après 1976, les denrées alimentaires sont devenues de plus en plus rares dans les supermarchés, les restaurants fermaient plus tôt le soir, pour que les ouvriers ne se rendent pas le lendemain fatigués à leur travail, la surveillance des idées et des conversations au sein de la cité a redoublé de vigilance et d’efficacité. Les anciens fils de la bohème trouvaient que la voie la plus sage était de se marier. Et les rangs de la bohème se sont dégarnis ainsi. D’autre part, les anciens détenus politiques, libérés de prison vers l’âge de cinquante ou soixante ans, après avoir rajeuni au départ, déclinaient à présent. On a déploré de nombreux décès et exils. Tous les secteurs de la bohème perdaient ainsi leurs effectifs.
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La bohème est constituée principalement de candidats à l’échec qui se considèrent comme des candidats à l’immortalité, de fortes personnalités qui simultanément vivent et jouent leur vie, avec la ferme conviction qu’ils finiront par conquérir une gloire bien méritée. Je pense ici surtout à la bohème typiquement parisienne à ses moments d’apogée. Ce phénomène particulièrement complexe peut éclore de manière atypique dans toutes les circonstances dans lesquelles il trouverait un terreau un tant soit peu propice.
La dernière bohème bucarestoise, constituée en 1964, se distingue par une série de particularités. Comme l’avait si bien remarqué Petre Ţuţea, il y avait à l’époque en Roumanie concomitamment inflation et déflation : « Le leu ne vaut pas un liard, et pourtant on ne le trouve guère, même en se taillant la part du lion ! » En réalité, la seule manifestation de la déflation concernait l’achat de produits de qualité supérieure en provenance de l’Occident, ou de devises étrangères. Le « marché socialiste » proposait en 1964 une offre de produits décemment limitée que la pratique démesurée de l’exportation « à tout prix » de biens de consommation et surtout de denrées alimentaires réduirait progressivement comme peau de chagrin. Voici une des circonstances qui ont conduit à la disparition de la dernière bohème bucarestoise : la misère de la bohème se doit d’être au moins un ou deux niveaux en dessous de l’éventuelle misère générale. Celui qui n’appartient pas à la bohème et qui possède non seulement de l’esprit, mais aussi un emploi, n’a le droit de vivre ni moins bien ni tout aussi mal que les bohèmes.
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Une fois que les colonels de la Securitate eurent raconté à Stoian ce qu'ils faisaient au boulot, moyennant argent dans l'autre sens, puisqu'ils payaient pour être autorisé à trahir, cas unique dans l'histoire de l'humanité rencontré chez nous, ici, à deux pas de la cité Sarmizegetusa, le père Nicolae s'est fâché
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La bohème, pas une simple épopée de l'âme
est un glissement entre les rocs
une bibliothèque travaillée à bloc
une bouteille qu'on prend pour femme
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Il mange comme il peut ou alors à crédit dans la laiterie de Dumitru Cosma le poète artisan du yaourt installé rue Belvedere.
– Frère Cosma, fais donc quelques œufs au plat et donne-moi aussi un peu de yaourt. Je me suis saigné aux quatre veines en cherchant des rimes.
– Rien du tout, mon père va me tabasser s’il apprend. Ton ardoise s’élève maintenant à environ mille lei. Prends donc garde qu’il ne te trouve pas ici !
En effet, monsieur Cosma senior ne peut supporter les poètes depuis qu’ils ont envahi son laboratoire de yaourt, qu’ils ont trempé leurs doigts dans les pots en ratiocinant sur le radicalisme et, pire encore, contaminant sa progéniture, Mitică. Depuis que ce dernier écrit lui-même des poèmes, le lait est sans surveillance.
– Hm ! Quelles gens ! Quelles gens ! Eh bien, puisque c’est ainsi, je vais manger ailleurs, fait notre poète qui, sur le pas de la porte, la main sur la poignée, lance : mais dis-moi, tu n’aurais pas un poème inédit ? Je sors un magazine.
– Une douzaine, pas qu’un seul. Viens voir.
Et Dumitru Cosma, enfant de chœur, poète et laitier, essuie en vitesse ses mains souillées de petit-lait et retire de sous un grand pot de cornichons une douzaine de poèmes longs comme la route nationale et écrits sur du papier d’emballage.
– Regarde-moi ça !
– Oh, mais quelle merveille ! Arghezi n’a qu’à bien se tenir !
– Ils te plaisent, c’est vrai ?
– Énormes progrès ! Quelles images ! Quel rythme ! Quelle fraîcheur ! Quelle couleur !
– Tu n’as pas encore tout vu, regarde cela, c’est encore mieux. Assieds-toi, je vais mettre des œufs dans la poêle et ensuite je vais te les dire. Tu veux peut-être aussi une escalope panée et quelques cornichons ? »
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Erau acolo însă o grămadă de colonei de securitate, mai puţin duşi la biserică. Stoian venise aici c-un buchet de sarcini. Şi lua el coloneii, de toată mâna, unii mai culţi, alţii mai pe puncte, unii mai deştepţi, alţii doar persecutaţi în prima fază la reîncarnările lor trecute, le arăta mărul sau mandarina, le zicea de mandala, îi învăţa să bâzâie sistematic şi-i punea să povestească, după ce le lua o sută de lei, ce-au făcut ei la serviciu. Şi o grămadă de colonei fanatici şi devotaţi până pe culmile eroismului, care-ar fi rezistat la garnitura completă de torturi din arsenalul tatălui lui Winetu, ofiţeri superiori de securitate care pentru milioane de dolari nu şi-ar fi trădat secretele operaţiunilor lor, fiindcă tot plătiseră o sută de lei, se gândeau că trebuie să profite, să-şi însănătoşească sufletul şi spuneau tot ce-au făcut ei la serviciu, ca să le meargă şi mai bine, în continuare [...].
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Aşa i s-a-ntâmplat bietului Alexandru Dan Popescu, unul din cei mai simpatici ziarişti din echipa lui Eugen Barbu, la „Săptămâna”. Acesta vine la Patron într-o zi şi-i spune: „Patroane, acum cinci minute m-am despărţit de Moni Tăşcuţ, venea de la C. C., Dumitru Popescu a fost dat afară de Ceauşescu acum o jumătate de oră.” Dumitru Popescu, secretar cu presa al C.C. al PCR, îl aprecia nu numai pe Eugen Barbu, dar şi pe Nicolae Breban, fapt pe care Barbu nu putea să i-l treacă cu vederea şi-l tot reclama pe Breban pentru diferite vini mai mult sau mai puţin imaginare, dar fără relevanţă, când e vorba să distrugi un om, de la o anumită valoare în sus. Aflând de proaspăta şi încă neştiuta demitere a lui Dumitru Popescu, Barbu se hotărăşte să-i arate lui Dumitru Popescu că are caracter şi că nu-l mai suportă pe imposibilul Breban, îi telefonează la Secţia de Presă a CC, unde fostul şef urma să-şi încheie ultima zi de lucru şi cu fermitate începe să-i arunce în faţă tot ceea ce n-ar fi îndrăznit, dacă Dumitru Popescu n-ar fi fost dat afară.
A doua zi în Scânteia nici o notiţă despre vreo schimbare, a treia zi la fel, conu Jenică a început să-şi dreagă glasul ca să chelălăie cât mai melodios, când s-o reîntâlni cu Dumitru Popescu şi l-a dat afară fără preaviz pe Alexandru Dan Popescu, care nu după mult timp, conducând un partid, a intrat în primul Parlament autoales al României postdecembriste. Neştiind unde să se verse, a dispărut ulterior de pe scena politică. Avea un suflet foarte bun, dar era prea amator de senzaţional. Un ziarist înnăscut.
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Mircea Popa mi-a povestit însă o întâmplare cu Nino Anghel, care-l reabilitează ca boem şi om de spirit. Nino fiind ca de obicei beat, stătea de vorbă cu un coleg mai vârstnic în holul Teatrului Mic şi la un moment dat a-nceput să-l vorbească de rău pe Săraru, pe atunci director al teatrului respectiv. Colegul îl face atent pe Nino, să vorbească mai încet, că Săraru era în zonă şi-ar fi putut să-l audă. Sub influenţa alcoolului, plin de curaj, Nino ridică tonul: „Îl bag în p... mă-si pe Săraru!” La care Săraru apare pe neaşteptate şi-l ia din scurt pe Nino spre a-l intimida şi umili: „Ce-ai spus, ce-ai spus?” La care Nino, cu o prezenţă de spirit formidabilă ripostează: „A fost numai o propunere, tovarăşe Director.”
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Hortensia Papadat Bengescu le priveşte superior pe toate (astea să-mi înţeleagă mie literatura, pe care de-abia mi-o pricepe Lovinescu?!) Ticu Arhip o măsoară cu metru pe la spate pe Lucreţia Karnabat (nu sunt cât ea, Doamne fereşte!)...
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Au încercat să-l fure Băieşu şi Everac, cu care a avut şi nişte procese, căci Mitroi nu renunţa uşor la ceea ce era al lui. Piesele sale erau pline de aforisme şi greşelile gramaticale dădeau o adâncime filosofică incredibilă acestor texte. Pentru că greşelile lui gramaticale aveau miez, erau imposibil de corectat. De pildă, din piesa „Starea vremii într-o căsnicie” îmi amintesc următoarea replică, eventual misogină: „Femeia se joacă cu bărbatul, ca pisica cu şoarecele. Şi până la urmă o mănâncă.”
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