AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mireille.lefustec


En Espagnol,"acabar" signifie finir, et en occitan: "achever"
En sarde,"accabadora" Est "celle qui finit" (la vie)
Son geste n'est pas assassin, mais empli d'humanité et de pitié. C'est le geste qui aide.
L'existence de cette femmina accabadora a toujours été vu comme un fait naturel. Reconnu _même des autorités_ et approuvé de tous. La famille de l'agonisant , surtout dans les petits villages isolés,venait la chercher et ,en la voyant, la moribond savait que ,enfin, ses souffrances s'achevaient.
La femme entrait de nuit,toute de noir vêtue,et,à sa sortie,recevait quelques offrandes en guise de remerciement.
Cela se pratiquait encore il y a quelques décennies.
La Sardaigne des années 50 est un monde ancien au bord du précipice ,il a ses règles et ses interdits,une langue ancestrale et le partage des accords tacites.
La communauté est comme un organisme,elle connait instinctivement ses propres exigences et sait comment les affronter en peu de mots.Elle sait comment unir deux solitudes, quels liens ne se peuvent violer et donner une fin à qui la réclame.
Dans le roman, la fillette adoptée devenue jeune fille, n'a pas eu l'occasion d'être informée de cette pratique et, lorsqu'elle la découvre malencontreusement chez sa deuxième mère,c'est l'effondrement de la confiance qu'elle lui portait.

J'ai été quelque peu "sonnée"par cette lecture, envoûtée, dépaysée, emprisonnée.
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (19)voir plus




{* *}