Ce fut une lecture laborieuse, pour ma part. Parce que les codes de l'histoire sont bouleversés, au profit de la réflexion, et je considère
Robert Musil comme un intellectuel plus qu'un romancier.
Car, incontestablement, Musil a des choses à raconter. Et le livre ne se lit pas comme les romans traditionnels, on pourrait presque dire qu'il s'agit d'un bouquin de philosophie. D'habitude, les descriptions psychologiques des personnages sont sommaires, alors qu'ici, elles font toute l'oeuvre.
Comme il s'agit du premier livre de Musil, je me tente même à suggérer que cette oeuvre était, en quelques sortes, un ballon d'essai pour sa grande fresque de “L'homme sans qualités” ; que l'élève Torless est un livre bâtard mêlant l'essai et roman.
Commenter  J’apprécie         102