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Critique de Laureneb


Bon, passons sur le fait que le titre soit complètement trompeur, mettant en avant le personnage masculin qui n'apparaît que dans les trois dernières pages, avant la jeune fille, Camille...
L'idée est intéressante, présenter l'éveil de la conscience et de l'intelligence de Camille, jeune fille sourde-muette, qui, découvrant l'amour, ressent le besoin de communiquer et donc de s'exprimer. J'ai trouvé dommage que Musset ne développe pas sur les méthodes pédagogiques novatrices à l'origine de la création de la langue des signes. Camille n'est donc pas l'héroïne, car nous n'avons pas accès à ses pensées, puisqu'elle ressent sans s'exprimer. Elle n'est d'abord qu'un corps, une jolie enfant sans âme – puique l'intelligence semble être liée à la parole dans la conception de l'époque. Elle n'acquiert une personnalité qu'en aimant un homme.
En réalité, c'est plus le portrait d'une famille que trace Musset, de la rencontre du couple des parents, à leur première année de vie commune, au désespoir qui s'installe devant la différence de Camille, à leur rupture et à la fin tragique de leur relation. Tandis que le père s'enfonce dans ce qui n'est pas encore nommée une dépression, le personnage de l'oncle est présenté comme sympathique, honnête, bon vivant. Ce n'est pas un aristocrate, il ne se soucie pas de l'honneur de sa famille, mais du bien-être de sa nièce. Et c'est lui qui trouvera une solution, telle une marraine des contes.
Ce court texte est donc intéressant car il soulève plein de questions et d'émotions, mais il est aussi très daté dans ses conceptions genrées et validistes.
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