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Critique de Yunali


C'est un livre que j'ai lu dans le cadre du Prix France Inter organise par ma bibliothèque, je ne l'aurai jamais lu de moi-même sinon. Et je ne m'en serais pas plus mal portée !

/ !\ ATTENTION RISQUE DE SPOILER / !\ (J'ai mis une grosse partie entres balises spoiler mais je préfère prévenir)

Je ressors très déçue de cette lecture, parce que je n'ai pas aimé.

Je reconnais une qualité d'écriture certaine, mais assez lointaine de ce que je lis d'habitude. J'ai trouvé le style trop alambiqué, trop recherché, trop compliqué, trop lourd.
Je ne comprends pas pourquoi l'auteur cherche à faire des longues (vraiment très longues) phrases entrecoupées de virgules faisant la longueur d'un paragraphe, alors qu'utiliser des phrases plus courtes et simples serait plus accrocheur, et on ne se sentirait pas perdu quand on voit arriver le point en fin de phrase. Mais bon puisque l'auteur aime montrer qu'elle connaît toute une palanquée d'adjectifs, il faut bien en mettre deux, trois, quatre là où avec un seul le lecteur arriverait à comprendre ce qu'elle a voulu dire.


A cause du style je n'ai pas accroché non plus ni à l'histoire en elle-même ni aux personnages.
L'histoire est divisée en plusieurs parties, on a tour à tour plusieurs narrateurs.

On commence par Malinka, qui rejette sa mère (ce qu'elle est, ce qu'elle fait) mais qui au fond l'aime quand même. En autres choses elle lui en veut de ne pas avoir de père et de croire qu'il reviendra un jour.
Elle la déprécie en la nommant « la servante ». Cela m'a dérangée. Peu importe qu'elle n'aime pas sa mère mais l'appeler « la servante »… J'ai trouvé cela choquant.
D'ailleurs Malinka va partir trouver du travail, et pour couper les ponts elle sera Clarisse, et non plus Malinka.
Sauf que sa mère va quand même la suivre, et elle décidera de continuer à la voir quand même mais elle la tiendra hors de sa vie de famille. Ainsi elle ne parlera pas de sa mère à Richard Rivière, son mari, ni de Richard Rivière et ensuite de sa fille Ladivine, à sa mère.
Les contradictions de Malinka/Clarisse Rivière ne m'ont pas plu : elle n'aime pas sa mère, mais elle donne son prénom à sa fille ; elle n'aime pas aller chez sa mère, mais elle y va quand même et a un comportement abject ; elle n'aime pas le comportement qu'avait sa mère envers elle, mais elle va avoir un comportement tout aussi étrange avec sa fille…
La narration Malinka/Clarisse Rivière et qu'elle parle d'elle à la troisième personne m'a aussi beaucoup ennuyée…

Puis quand Malinka/Clarisse Rivière se fait tuer, déjà ça m'a soulagée parce que je ne l'aime pas, mais en fait après cela on passe à la narration de Ladivine (sa fille) et là les constantes pensées de celle-ci sur le meurtre de sa mère, son sang, son agonie… je suis pourtant habituée aux thrillers où il y a des détails beaucoup plus gores et sanglants mais là j'en étais presque écoeurée et dérangée. J'ai trouvé cela trop pesant, trop lourd (j'en reviens donc à mon problème majeur : l'écriture).

L'épisode sur la vie quotidienne de Ladivine, son mari Marcus et leurs enfants Daniel et Annika n'était pas trop mal pourtant. Surtout quand leurs « vacances à l'étranger » arrivent… Là ça devient du grand n'importe quoi.
Je ne suis pas contre des évènements fantastiques/surnaturels/inexplicables mais là j'ai trouvé ça en trop.
L'histoire des personnes qui reconnaissent soi-disant Ladivine pour l'avoir aperçue lors d'un mariage vêtue d'une robe vichy jaune qu'elle possède effectivement… mouais pourquoi pas.
Quand ils rencontrent Wellington (un jeune qui leur fait visiter un musée) et qu'ils le suivent chez lui pour partager un repas et que l'histoire du mariage ressort… euh ouais OK ils sont sous psychotropes les gens là-bas ou quoi ?
Quand Marcus tue le même Wellington en le jetant par-dessus le balcon de leur chambre d'hôtel (parce qu'il serait venu les voler bien sûr), et qu'il se rendort avec Ladivine (qui l'a bien aperçu commettre ce meurtre), c'est quand même grotesque. Ou peut-être que tous les gens qui en tuent d'autres veulent juste se recoucher… je ne sais pas…
Et ensuite quand ils revoient Wellington bien en vie quand ils sont chez des amis du père de Ladivine, celle-ci est ravie ! C'est vrai que les morts ça revient travailler le lendemain de leur meurtre, et en pleine forme bien sûr !
Et le pompom c'est peut-être quand Ladivine décide de disparaître, elle part de chez les amis de son père ; son mari et ses enfants rentrent en Allemagne chez eux. Normal non ? C'est vrai que souvent des gens disparaissent, c'est pas si grave, non ?
Mais quand Richard Rivière téléphone à son gendre et que celui-ci l'informe de la disparition, lui aussi trouve ça normal, et pas si grave puisqu'il « sait » qu'elle va revenir… Il continue sa vie, va vendre ses voitures, mène son beau-fils chez le médecin. Normal, non ?
Et ce que je n'ai pas aimé non plus c'est cette histoire de personnes qui se réincarnent sous les peaux des chiens. L'auteur a une vraie obsession pour les chiens dans l'histoire, le chien qui suit et observe Ladivine, le chien qui observe Annika, Daniel et Marcus quand ils rentrent sans Ladivine, le chien qui va chez la mère de Malinka/Clarisse Rivière à la fin…

Bref trop de n'importe quoi, l'histoire part trop dans tous les sens.

J'en ai conclu que je n'avais peut-être (sûrement) rien compris à cette histoire. Ou peut-être que ce n'est juste pas quelque chose que j'aime.
J'ai une vraie impression de perte de temps à la fin de cette lecture.
En tous cas je ne pense pas relire de livres de cet auteur. du moins pas avant quelques décennies.
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