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Critique de Ambages


« Vers 603 : Écouter de lointains coqs chanter

On se souviendra de l'admirable image dans un poème récent d'Edsel Ford :
--Et souvent, quand le coq chantait, faisant jaillir
--Le feu du matin et du las brumeux.
Un las (en zemblien muwan) est un champ contigu à une grange. »

« ...mais pour le meilleur ou pour le pire, c'est le commentateur qui a le dernier mot. »
A bon entendeur...

Feu pâle, ma découverte de Vladimir Nabokov avec ce roman jubilatoire. Je me suis amusée tout du long de cette lecture. C'est d'un humour explosif et j'adore ce genre pince sans rire. le narrateur, Charles Kinbote, est parfait dans son rôle, utilisé pour nous décrire l'idiotie de certains critiques qui se la jouent. Tour de force, Nabokov en rajoute et livre un scénario avec des tueurs aux trousses du roi de Zembla (pays d'origine du narrateur), une histoire dans l'histoire. Ainsi Kinbote, sous couvert d'expliciter un poème majestueux (qu'il convient de lire après avoir épluché les notes de Kinbote, selon le conseil de celui-ci en introduction -ce que j'aie fait et ne regrette pas), reprend quelques vers de ce poème et les commente à sa manière en lien avec son pays d'origine. Il fait des parallèles avec les États-Unis où il vit actuellement (dans la fabuleuse ville de New Wye), juste à côté de la maison du fameux poète Shade, professeur à l'université où tous deux travaillent. J'ai donc énormément appris sur les coutumes épatantes de Zemblia pour la joie de mes zygomatiques, tout comme sur les commentaires de lettrés et commentateurs littéraires.
« ... ce passage devrait être associé dans l'esprit du lecteur à l'extraordinaire variante donnée dans la note précédente... ». J'aime la modestie de Kinbote. Il est incroyable cet homme !
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