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Critique de ecceom


Il était temps que ça se termine. D'une part, la place sur les étagères commençait à manquer et d'autre part et surtout, cette série était allée trop loin dans la complexité et il était temps de rabouter tous les fils.

Depuis le début, j'ai une appréhension concernant Billy Bat. Naoki URASAWA nous a habitués à des histoires toujours intéressantes et bien construites, mais à l'instar de Spielberg au cinéma, dotées parfois de fins relativement décevantes, 20th Century Boys en fournissant le meilleur exemple.

Ce tome vingt est à la fois satisfaisant et frustrant.

Satisfaisant en ce qu'il boucle parfaitement la série, sans la relancer inutilement et que tout a été remis à peu près en place.
Frustrant car le “mystère” manque quand même un peu d'épaisseur. Mais peut-être qu'une relecture de l'intégralité de la série atténuerait ce constat.

Dans ce volume, on retrouve les derniers dessinateurs de Billy Bat : Kevin Yamagata (un peu diminué, vu qu'il ressemble au chevalier noir de « Sacré Graal » et qu'il dessine désormais en tenant son pinceau à la bouche), Kevin Goodman son successeur adoubé, Chuck Culkin, son ancien assistant et Timmy Sanada le traître à la cause.

Qu'apprend-t-on dans ce numéro 20 ?

Kevin Goodman est au coeur d'une grotte (coucou Platon !) du pays Basque et il y rencontre non pas deux chauves-souris comme on pouvait le croire (une blanche et une noire qui s'opposent), mais trois. A croire qu'entre les stations Blanche et La Fourche, on peut descendre à Trinité !*

La première Chiroptère dit à Kevin que l'Homme peut s'en sortir. La deuxième, lui dit que c'est fichu. Et la troisième lui assène ce conseil définitif : « dessine ! ».

Donc le voici, le grand mystère. Au fond, que la chauve-souris soit noire, blanche ou Mickael Jackson, ça n'a aucune importance. le problème vient de nos mauvais choix permanents. Et si on dessine/invente la vie avec une vision positive, on peut s'en sortir.
C'est beau comme un discours devant les Pyramides.

Et des mauvais choix, l'Homme a du continuer à en faire puisque la dernière partie du livre montre la situation de la Terre en 2032, puis en 2063 : c'est la guerre, la désolation et la fin est proche.
A moins que…

A moins que les individus ne se répartissent pas qu'en deux catégories, les gagneurs et les losers, mais qu'il en existe une troisième : ceux qui s'accrochent pour s'en sortir.
Aussi, quelque part dans le désert, Kevin Goodman continue de dessiner l'espoir.
Aussi, autre part, dans le désert, des soldats s'épargnent en raison de ce qu'ils partagent : leur goût pour les aventures de Billy Bat. Et ils sauvent un gamin qui assurera la relève avec son crayon…

On peut trouver cette morale assez lénifiante, mais on peut également saluer ce message de paix universelle et noter que ce manga affronte aussi la réalité en mettant en scène la lutte contre les ravages liés à la recherche du gaz de schiste. La lutte contre les fractures en quelque sorte.

On peut rester sur sa fin finalement.

*après tout, entre Nationale, Bourse et Colonel Fabien, on peut peut-être aussi descendre à Concorde?
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