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Critique de 5Arabella


Le sous-titre du live est « histoires ». Donc pas un roman, pas des mémoires ou un journal, mais des récits imbriqués les uns dans les autres, qui se répondent et se rejoignent d'une façon ou d'une autre. L'auteur se met à la première personne et se raconte dans une partie du livre. Rien de vraiment intime, ni systématique. Il évoque comme en passant certains moments de sa vie. Son arrivée émerveillée à Port of Spain, ce que cette ville a suscité en lui. Un petit job avant de partir faire ses études en Angleterre. Une rencontre avec un écrivain connu, alors qu'il débutait l'écriture. Et puis il parle d'autres personnes, inconnues ou un peu célèbres.

Cela peu paraître décousu, mais en fait V.S. Naipaul reconstruit la mémoire du pays dans lequel il est né, et qui a beaucoup changé depuis sa naissance. Et la mémoire d'une personne, les éléments qui ont façonné sa personnalité, commence bien avant sa naissance. La découverte de l'île par Colomb, les guerres entre les Espagnols et les Anglais, les soulèvements d'esclaves, et toutes les personnes qui y ont participé, sont des éléments constitutifs de la personnalité de l'auteur, de même que les événements qu'il a vécu. On ne peut se débarrasser du passé, faire comme se les générations précédentes n'existaient pas. Ou alors à ses risques et périls, car il resurgit toujours sous une forme ou une autre.

Livre troublant, noir, car l'auteur n'a guerre une vue optimiste de la nature humaine, labyrinthe complexe, dans lequel on se perd par moments. Mais qui procure une réflexion féconde. Même si je trouve que l'avant dernier récit, ou « histoire » qui concerne Miranda est un peu trop long.
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