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Suzanne V. Mayoux (Traducteur)
EAN : 9782264025890
333 pages
10-18 (24/10/2001)
3.55/5   19 notes
Résumé :

« Avec une intensité douloureuse, une compassion retenue, V. S. Naipaul se penche sur son passé et sur celui de Trinidad et des Caraïbes. II se revoit, entre la fin de ses études secondaires et son départ pour l'Angleterre, commis aux écritures dans les Archives de l'état civil, s'essayant à ses premiers textes de fiction. II se remémore ses débuts d'écrivain à Londres, les encouragements et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le sous-titre du live est « histoires ». Donc pas un roman, pas des mémoires ou un journal, mais des récits imbriqués les uns dans les autres, qui se répondent et se rejoignent d'une façon ou d'une autre. L'auteur se met à la première personne et se raconte dans une partie du livre. Rien de vraiment intime, ni systématique. Il évoque comme en passant certains moments de sa vie. Son arrivée émerveillée à Port of Spain, ce que cette ville a suscité en lui. Un petit job avant de partir faire ses études en Angleterre. Une rencontre avec un écrivain connu, alors qu'il débutait l'écriture. Et puis il parle d'autres personnes, inconnues ou un peu célèbres.

Cela peu paraître décousu, mais en fait V.S. Naipaul reconstruit la mémoire du pays dans lequel il est né, et qui a beaucoup changé depuis sa naissance. Et la mémoire d'une personne, les éléments qui ont façonné sa personnalité, commence bien avant sa naissance. La découverte de l'île par Colomb, les guerres entre les Espagnols et les Anglais, les soulèvements d'esclaves, et toutes les personnes qui y ont participé, sont des éléments constitutifs de la personnalité de l'auteur, de même que les événements qu'il a vécu. On ne peut se débarrasser du passé, faire comme se les générations précédentes n'existaient pas. Ou alors à ses risques et périls, car il resurgit toujours sous une forme ou une autre.

Livre troublant, noir, car l'auteur n'a guerre une vue optimiste de la nature humaine, labyrinthe complexe, dans lequel on se perd par moments. Mais qui procure une réflexion féconde. Même si je trouve que l'avant dernier récit, ou « histoire » qui concerne Miranda est un peu trop long.
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Comment décrire ce roman si particulier… il a des allures d'autobiographie mais c'est bel et bien un roman, historique aussi par le suivi du passé de Trinidad et des Caraïbes. Ce mélange des genres m'a plu, le roman est une incitation à la découverte. On suit l'auteur dans son passé jusqu'à son présent, de son métier de commis aux archives jusqu'à sa vieillesse qu'il décrit avec de belles phrases. Tout se mélange, les chapitres mêlent fiction et réalité, et passe d'un thème à l'autre, ça m'a un peu dérangé pour suivre l'intrigue, ou plutôt les intrigues. J'ai préféré les souvenirs que donne l'auteur, c'est vibrant, et j'ai été plus facilement pris par l'aspect autobiographique qu'historique du livre.
L'écriture est complexe et peu donner du fil à retordre par moment, le livre n'est pas non plus très joyeux du fait du passé des îles mais aussi de Naipaul.
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Ce livre est construit à la fois autour des réminiscences de l'auteur quant à ses origines indiennes et à la vie de sa famille émigrée à Trinidad et à l'histoire de cette partie du monde, dans le golfe du Vénézuela et de l'île de Trinidad.
Ainsi se mêlent de véritables histoires et les souvenirs de l'auteur, tissant une évocation à la fois riche et très personnelle de l'Amérique latine.
On peut être gêné par la construction du livre, qui passe sans cesse d'un thème à l'autre, plus encore par une sorte de réécriture de véritables pans d'Histoire, sans aucunes références bibliographiques. Sont évoqués la dernière et lamentable expédition de sir W. Raleigh, le débarquement catastrophique de Francisco Miranda, l'éternel indépendantiste qui aurait voulu, avant Bolivar, libérer son pays, le Vénézuela. Tout ceci est intéressant, mais je regrette l'absence de références aux archives, l'absence d'une carte, l'absence de repères historiques plus explicites. Un souci un peu plus didactique aurait profité davantage au lecteur. Il a donc fallu chercher soi-même les informations, démarche de lecture active, certes!

Au total, un livre intéressant, dense, instructif. On apprécie aussi la part de sensibilité personnelle qu'apporte l'auteur par la restitution de sensations, d'images et de souvenirs intimes.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Christophe Colomb en 1498, Raleigh en 1618, et Francisco Miranda, le révolutionnaire vénézuélien, en 1806: trois obsessionnels, loin de la prime jeunesse, chacun avec sa vision à lui du nouveau monde, chacun parvenu à ce qui aurait dû être un moment d’accomplissement, mais en réalité proches du terme de leur parcours, dans le golfe de Désolation.
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Le don du regard n’existe peut-être pas à l’état pur ou initial. Le regard est peut-être toujours sous influence, et dépend d’une capacité de comparer une chose avec une autre.
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J’en étais arrivé à une façon de regarder qui combinait le passé légendaire et l’échelle plus petite de ce que j’avais connu en grandissant.
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Video de V. S. Naipaul (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de V. S. Naipaul
Discours de V. S. Naipaul à l'occassion de l'obtention du prix Nobel de littérature en 2001.
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