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Critique de LoupAlunettes


C'est une première pour nos chroniques, le Pépix Noir.

Nous connaissions la collection Pépix, plutôt facile à lire, forgée dans l'humour et s'adressant à un jeune lectorat à partir de 8-9 ans.

Le Pépix Noir ne semble pas une graine de même nature, un fruit destiné à un public plus ado et riche d'un fantastique sans contestes plus frissonnant à l'intérieur, si l'on se fonde sur les illustrations du roman que voila.

Les illustrations BD de Lionel Richerand exhale un charme graphique au parfum Manga presque métis, à mi chemin entre Katsuhiro Otomo et Moebius (Jean Giraud).


Le récit Pépix jusqu'alors léger et farfelu est donc porté sur le plateau de la SF ado, du Thriller même, bien nous ne voyons pas encore le lien à établir entre une jeune équipe de Handballeurs et la légende de la Dame Blanche.



La Dame Blanche.

Est-ce vraiment du même personnage dont il s'agit?

Pour la petite histoire, la Dame Blanche est un esprit voyageur à ne pas prendre en stop sur le bord du chemin, il apparait très tardivement dans l'obscurité sous la forme d'une femme égarée vêtue de blanc.

La suite des mésaventures des pauvres âmes généreuses qui la prennent à bord a servi à créer sa légende et à éduquer la prudence à une heure tardive et peu éclairée des chemins.

Le visage d'un personnage féminin au teint d'albâtre est assez récurrent sur l'introduction du roman, en 1ère de couverture et en vis à vis de la page de garde, une vieille femme offrant un sourire de dents acérées.


Philippe Napoletano ne nous resitue pas le contexte de l'aventure dans le temps.

Avec les drôles de créatures qui encadrent sa "dame blanche", on peut imaginer se trouver dans un drôle de futur, la mise en place est minimaliste et inquiétante.

Les raccourcis choisis par l'auteur sont efficaces pour pousser l'aventure d'un cran dans le drame.

Les images de quatrième de couverture affichent la couleur (façon de parler, c'est en noir et blanc, du très noir) et les héros n'en mènent pas large devant un accueil bizarre panaché de personnages flétris comme des citrons offerts au soleil et de faces de beurre fondu lobotomisées.


Max, Olivia a la longue queue de cheval, Laury et Fatou les jumelles, Théo le fan de BD, Angus l'introverti, Gabriel le "géant", sont tous orphelins.

Le détail semble logé au rang de l'anecdote.

Mais cela servira au récit, ils ont été choisi en victimes et ainsi ne manqueront à personne (je sais, c'est vilain, je suis d'accord).

Ils sont tous dans une équipe de HandBall surtout et à l'issue du match d'entrée, les meilleurs seront sélectionnés pour une équipe mixte (nous sommes en effet dans un futur alternatif).

Olivia est incroyable en défense et Gabriel est un vrai mur au poste de gardien.



Rapidement, nous franchirons l'écran de fumée de la Dame Blanche qui perdra les jeunes héros sur la route et le groupe sera soumis à un terrible scénario un peu fatal.

Du sacrifice de l'un d'entre eux par un autre d'entre eux dépendra la vitalité de ces tristes personnages à la fraîcheur douteuse.

Le huis-clos est accrocheur à la lecture et l'on parle déja d'évasion, en équipe.

Ne laisseront-ils personne derrière eux?

L'ultimatum et les invectives des geôliers garderont-ils l'équipe soudée?

Que peut un groupe d'ados fortiche au HandBall face à de la magie, dirait-on?


Le roman se lit très facilement, encore un point soigné de la collection et bien entendu, les lecteurs auront envie de savoir en ne décrochant pas jusqu'à la fin, de tout savoir.


La Dam Blanche n'est pas qu'une belle glace savoureuse à la banane.

Celle que vous aurez sera la récompense d'une belle lecture "flippante", comme disent les jeunes, et tout pareil, on vous promet une baisse de température du corps, du frisson.

Brrrr...

Bon appétit.
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