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Critique de EmmaDarmainvilliers
Tout comme les papilles s'éduquent, le temps permet de déguster et saisir chaque saveur d'un texte.
Après deux lectures, de « 30 ans en théorie » de Mathieu Narbonnet, voici donc l'humble chronique que je livre à mon tour, le palais fraîchement imprégné des nuances de ce roman pétillant et savoureux.
« L'ambition vous fait avancer alors que vous croyiez vouloir rester immobile. Mais vient le temps où il faut marcher seul, où ce que vous voulez devenir n'appartient plus qu'à vous »
Ainsi, dans le vaste univers de l'auto-édition, il y a des livres qui sortent du lot et le présage est de bon augure.
Oui, la littérature peut être encore vivante et indomptée, haute en couleurs, perdre des rides et, -bonus qui n'en est pas un- mais participe au tableau final : l'auteur impose déjà une plume prometteuse et soignée.
En recherche de méditation védantique, passez votre route !
"30 ans en théorie", c'est la vie d'un presque trentenaire au maximum de son punch, boulimique d'expériences, victime de sa fougue ou de ses doutes, un mec honnête qui vous rappellera bien quelqu'un avec ce petit truc de lucidité sur lui-même qu'on lui envie en secret, soyons honnêtes nous aussi.
A l'approche de la trentaine, made in 1986, le narrateur nous embarque dans ses péripéties, ses pensées, avec "ses amis, ses amours, ses emmerdes", et caetera.
Sur cet âge que la société nous renvoie souvent comme le tournant vers la maturité (finie la jeunesse?) : "posez-vous, faîtes des enfants, consommez, tel est votre destin !", l'auteur a fait un portrait énergique et décalé, humour en prime.
Tendre aussi.
Il se qualifie de cynique mais nous offre pudiquement quelques lignes de pure douceur sur sa vision de l'amour, de l'avenir...
« Je voudrais ...ressusciter un pan entier de ma mémoire,aux premières heures de cette relation où aucun édifice ne m'empêchait de goûter au bonheur. »
L'écriture est riche et déjà « à point », transpire de références littéraires, avec un zeste bien dosé du courant de la Beat generation.
C'est délicieux, jouissif, franc et drôle, un moment de lecture libérateur de dopamine en compagnie de personnages attachants.
Vous avez passé 30 ans, qu'importe !
Laissez-vous porter par une parenthèse impertinente, audacieuse, soyez indomptable, indécis, amoureux, bourré, insouciant et rebelle, soyez presque trentenaire et répétez l'opération autant de fois que nécessaire : ouvrez « 30 ans en théorie" lisez et relisez-le !
Un premier roman très réussi, un coup de cœur comme j'en attendais depuis la dernière apparition de Saturne dans le ciel astral, à consommer sans modération, et de préférence avec une feuille de menthe !
Après deux lectures, de « 30 ans en théorie » de Mathieu Narbonnet, voici donc l'humble chronique que je livre à mon tour, le palais fraîchement imprégné des nuances de ce roman pétillant et savoureux.
« L'ambition vous fait avancer alors que vous croyiez vouloir rester immobile. Mais vient le temps où il faut marcher seul, où ce que vous voulez devenir n'appartient plus qu'à vous »
Ainsi, dans le vaste univers de l'auto-édition, il y a des livres qui sortent du lot et le présage est de bon augure.
Oui, la littérature peut être encore vivante et indomptée, haute en couleurs, perdre des rides et, -bonus qui n'en est pas un- mais participe au tableau final : l'auteur impose déjà une plume prometteuse et soignée.
En recherche de méditation védantique, passez votre route !
"30 ans en théorie", c'est la vie d'un presque trentenaire au maximum de son punch, boulimique d'expériences, victime de sa fougue ou de ses doutes, un mec honnête qui vous rappellera bien quelqu'un avec ce petit truc de lucidité sur lui-même qu'on lui envie en secret, soyons honnêtes nous aussi.
A l'approche de la trentaine, made in 1986, le narrateur nous embarque dans ses péripéties, ses pensées, avec "ses amis, ses amours, ses emmerdes", et caetera.
Sur cet âge que la société nous renvoie souvent comme le tournant vers la maturité (finie la jeunesse?) : "posez-vous, faîtes des enfants, consommez, tel est votre destin !", l'auteur a fait un portrait énergique et décalé, humour en prime.
Tendre aussi.
Il se qualifie de cynique mais nous offre pudiquement quelques lignes de pure douceur sur sa vision de l'amour, de l'avenir...
« Je voudrais ...ressusciter un pan entier de ma mémoire,aux premières heures de cette relation où aucun édifice ne m'empêchait de goûter au bonheur. »
L'écriture est riche et déjà « à point », transpire de références littéraires, avec un zeste bien dosé du courant de la Beat generation.
C'est délicieux, jouissif, franc et drôle, un moment de lecture libérateur de dopamine en compagnie de personnages attachants.
Vous avez passé 30 ans, qu'importe !
Laissez-vous porter par une parenthèse impertinente, audacieuse, soyez indomptable, indécis, amoureux, bourré, insouciant et rebelle, soyez presque trentenaire et répétez l'opération autant de fois que nécessaire : ouvrez « 30 ans en théorie" lisez et relisez-le !
Un premier roman très réussi, un coup de cœur comme j'en attendais depuis la dernière apparition de Saturne dans le ciel astral, à consommer sans modération, et de préférence avec une feuille de menthe !
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