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Critique de Lollipop59


Après "1793" et "1794", "1795" est le dernier polar historique qui vient clore la trilogie révolutionnaire de l'auteur suédois Niklas Natt och Dag, traduit par Rémi Cassaigne avec un talent remarquable. Je remercie vivement les éditions @sonatine de m'avoir permis de découvrir ce roman noir percutant grâce à la plume hyperréaliste de l'auteur.

Souvent comparée au roman de Patrick Suskind intitulé "Le Parfum", je tiens à préciser que cette trilogie est à déconseiller aux plus sensibles car certaines scènes de violence sont vraiment choquantes. Même si chaque tome peut être lu lu de manière indépendante, il est préférable de les découvrir dans l'ordre chronologique pour une meilleure compréhension de l'intrigue générale et du contexte historique.

La scène s'ouvre à Stockholm en automne 1794. le lecteur découvre le contexte d'instabilité en Suède. Une Révolution couve sous la régence du Baron de Reuterholm, devenu le tuteur du Prince héritier Gustav IV, suite au régicide de son père, le Roi Gustav III en 1792 .

Une jeune femme, Anna Stina Knapp est activement recherchée par la police : elle détient une lettre contenant les noms des principaux conspirateurs. Jean Michael Cardell, vétéran invalide de la Garde, cherche à la protéger. Un homme machiavélique, Tycho Ceton, est aussi à la poursuite d'Anna. Mais, l'acolyte de Cardell, l'officier Emil Winge, traque sa piste...

La structure narrative bien maitrisée est composée de quatre parties, comme pour les tomes précédents, permettant de révéler progressivement les différents points de vue des protagonistes, comme les facettes d'un même miroir. Les chapitres courts permettent d'avancer rapidement dans ce roman choral où tous les protagonistes se retrouvent dans la dernière partie. le rythme, assez lent au début, va crescendo jusqu'au dénouement final inattendu.

Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'atmosphère glauque, oppressante, glaçante, morbide où tous les sens sont en alerte, ce qui permet une immersion totale dans ce Pandémonium où le Mal décrit est d'une amoralité extrême et d'un perversité cruelle. Même si la mascarade de Tycho Ceton m'a donné la nausée, la scène finale laisse enfin une lueur d'espoir et de renouveau.
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