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Critique de benjaminhildenbrand


Le livre d'Éric Naulleau est conçu comme un entretien, qui ressemble le plus souvent à un monologue.
Naulleau reproche, pêle-mêle, à Houellebecq, son absence de style, son humour bas de gamme ou encore le manque d'intérêt du monde universitaire à son égard.
Le reproche du manque de style est éculé et plus personne de sérieux ne se hasarde à ce genre de critique. Même des auteurs édités par Naulleau, comme Bardolle ou même Jourde sont plus dans la nuance. Bardolle qualifie plutôt de "plat" le style houellebecquien.
En ce qui concerne l'humour, Naulleau évoque pour Houellebecq "une culture du ricanement", mais lui reconnaît quand même un côté "pince-sans-rire". La perception de l'humour étant, de fait, très subjective, il est difficile d'argumenter contre lui. Nous pouvons juste remarquer que plusieurs spécialistes du Goncourt 2010, comme Wesemael considèrent son humour comme la chose la plus attrayante dans ses écrits.
Enfin, le manque d'intérêt du monde universitaire évoqué, déjà proche de la fake news en 2005, est totalement invalidé aujourd'hui.
Certes, les universitaires français ont eu un temps de retard, les deux premiers colloques organisés sur Houellebecq ont eu lieu à l'étranger, mais les choses ont bien évolué depuis.
Le nombre de publications scientifiques sur l'écrivain français n'a fait que progresser, sans compter les thèses et les mémoires de master ou de licence.
Naulleau a publié son livre en 2005, il a donc une excuse sur ce point.
On a quand même l'impression que lui et son éditeur ont tenté de surfer sur la vague commerciale pour vendre ce petit livre (petit format, 120 pages de texte environ) pour profiter de la vache à lait Houellebecq.
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