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Critique de GuillaumeTM


Eric Naulleau s'est fait connaître par le grand public en s'attaquant à Michel Houellebeq, bien lui en a pris au vu de la notoriété qu'il a acquise depuis même si ses arguments étaient assez faibles face à l'écrivain le plus dépressif de France.
Ici, il s'allie avec le dénommé Pierre Jourde pour démonter et, par la même occasion, démontrer la médiocrité de certains écrivains d'aujourd'hui pourtant très souvent encensés par la critique.

Ils cisaillent, avec humour et je dois l'avouer une certaine cruauté, l'un des plus gros vendeurs actuel de l'hexagone, Marc Lévy, ce qui n'est pas très difficile quand on regarde son oeuvre au microscope littéraire (le roi du cliché à l'eau de rose).
Bien d'autres y passent comme BHL (que l'on ne présente plus), Philippe Sollers (l'écrivain le plus imbu de sa personne), Anna Gavalda (qu'on ne me reprendra plus à lire), Christine Angot (au style tellement dynamité qu'il n'en reste presque rien, que du vide) etc...

A lire tout ceci, on se demande comment cela est possible, que les critiques littéraires laissent passer tant de fautes de goût et de plume à la trappe de la bienséance qualitative.

Je me suis même amusé à réécrire à ma façon un paragraphe d'Anna Gavalda. Voici le sien :

« Telle que vous me voyez, là, je marche dans la rue Eugène-Gonon.
Tout un programme.
Quoi, sans blague ? Vous ne connaissez pas la rue Eugène-Gonon ? Attendez, vous me faites marcher, là ?
C'est une rue bordée de petites maisons en meulière avec des petits jardins en pelouse et des marquises en fer forgé. La fameuse rue Eugène-Gonon.
Mais si ! Vous savez, Melun... Sa prison, son brie qui gagnerait à être mieux connu et ses accidents de train.
Melun.
Sixième zone de carte orange.

J'emprunte la rue Eugène-Gonon plusieurs fois par jour.
Quatre en tout.
Je vais à la fac, je reviens de la fac, je mange, je vais à la fac, je reviens de la fac.
Moi à la fin de la journée je suis crevée. »

Et voici ma version :

« J'ai arpenté tant de fois la rue Eugène-Gonon de Melun que j'en connais ses moindres recoins. Ses maisons en meulière aux petits jardins en pelouses et ses marquises en fer forgé que je connais par cœur.
Je l'emprunte quatre fois par jour pour me rendre à la fac pareil à un yoyo ne cessant mécaniquement de descendre et de remonter, à n'en plus finir.
À tel point qu'à la fin de la journée je suis exténuée, fatiguée. »

On pourrait faire de même avec chaque écrivain cité dans ce livre.

Gilles Deleuze disait, dans son abécédaire enregistré aux alentours de 1988, que la littérature contemporaine ne l'intéressait pas, parce que pour lui, elle était corrompue par le marketing et les prix littéraires. Je suis tout à fait de son avis.
C'est une bonne chose de lire, encore faut-il lire des livres de qualité, autrement lire et ne pas lire reviendraient au même, ce livre me montre l'évidence de ce que j'avance.
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