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Critique de BurjBabil
Après une introduction qui situe le champs d'études de ce livre : qu'est-ce que « les idées » en politique et comment en faire l'Histoire, cet excellent ouvrage décline celles-ci en neuf chapitres couvrant la totalité de l'expérience humaine ayant laissé des traces.
De la Grèce antique à ... demain.
L'origine de notre civilisation occidentale, gréco-romaine puis le christianisme médiéval, la monarchie, l'état et la naissance du libéralisme...
Ce qui est agréable dans ce livre, c'est de ne pas être contraint à la linéarité, mais de pouvoir « sauter » d'une idée à l'autre, de cibler uniquement un concept moderne comme le « peuple souverain » du chapitre cinq qui convoque J. J. Rousseau :
« le souci d'écarter toute forme d'usurpation du pouvoir par les gouvernants conduit Rousseau à récuser l'idée du gouvernement représentatif. Pour lui, seule la démocratie directe permet au peuple de conserver sa souveraineté et de ne pas s'en faire déposséder par une caste ou un tyran. le bon gouvernement est fondé sur la participation active et incessante des citoyens à la vie politique. ». Ce passage peut être avantageusement complété par son extension étasunienne : Thomas Jefferson, principal rédacteur de la Déclaration d'indépendance de 1776, défend ainsi une conception moderne de la participation des citoyens : «Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur »
On peut ainsi par exemple mieux comprendre la différence entre état et nation et cela peut être utile en ce moment historique Européen où on ne comprend plus très bien à qui et à quoi faire allégeance...
Le dernier chapitre pose tous les termes des questions actuelles : communautarisme, identités, multiculturalisme...
Bref un gros pavé bien dense et très utile.
De la Grèce antique à ... demain.
L'origine de notre civilisation occidentale, gréco-romaine puis le christianisme médiéval, la monarchie, l'état et la naissance du libéralisme...
Ce qui est agréable dans ce livre, c'est de ne pas être contraint à la linéarité, mais de pouvoir « sauter » d'une idée à l'autre, de cibler uniquement un concept moderne comme le « peuple souverain » du chapitre cinq qui convoque J. J. Rousseau :
« le souci d'écarter toute forme d'usurpation du pouvoir par les gouvernants conduit Rousseau à récuser l'idée du gouvernement représentatif. Pour lui, seule la démocratie directe permet au peuple de conserver sa souveraineté et de ne pas s'en faire déposséder par une caste ou un tyran. le bon gouvernement est fondé sur la participation active et incessante des citoyens à la vie politique. ». Ce passage peut être avantageusement complété par son extension étasunienne : Thomas Jefferson, principal rédacteur de la Déclaration d'indépendance de 1776, défend ainsi une conception moderne de la participation des citoyens : «Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur »
On peut ainsi par exemple mieux comprendre la différence entre état et nation et cela peut être utile en ce moment historique Européen où on ne comprend plus très bien à qui et à quoi faire allégeance...
Le dernier chapitre pose tous les termes des questions actuelles : communautarisme, identités, multiculturalisme...
Bref un gros pavé bien dense et très utile.
